En collaboration avec son partenaire, la Fondation HJ, le Fonds national des réparations des victimes de violences sexuelles liées aux conflits et des
En collaboration avec son partenaire, la Fondation HJ, le Fonds national des réparations des victimes de violences sexuelles liées aux conflits et des crimes contre la paix et la sécurité de l’humanité (FONAREV) a procédé à la remise officielle de prothèses à une trentaine de victimes identifiées dans la province de la Tshopo.
Organisée ce vendredi à l’hôpital du Cinquantenaire de Kisangani, cette cérémonie a été présidée par le ministre provincial du Plan, du Budget et de l’Économie, assurant l’intérim du gouverneur de province, M. Senold Tandia Akomboyo, en présence d’invités de marque, de membres de la société civile et de bénéficiaires.
« Cette journée illustre parfaitement l’esprit humanitaire et humaniste du Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, toujours animé d’une magnanimité sans faille », a déclaré le gouverneur a.i. dans son discours d’ouverture.
M. Tandia a salué le travail accompli par le FONAREV et son partenaire la Fondation HJ, qui ont permis de redonner espoir à ces personnes longtemps marginalisées. « Ces prothèses ne sont pas seulement des outils de mobilité. Elles sont un symbole d’espoir, une source d’énergie nouvelle et un vecteur de réinsertion sociale et professionnelle », a-t-il ajouté, tout en rassurant de l’engagement du gouvernement provincial, sous la direction du gouverneur Paulin Lendongolia Lebabonga, à soutenir pleinement les missions du FONAREV.
De son côté, Mme Emmanuelle Zandi, directrice générale adjointe chargée des opérations au FONAREV, a expliqué que cette initiative est le fruit d’un travail entamé depuis plusieurs mois. « Sur les 57 personnes recensées, 32 ont été reconnues éligibles à l’appareillage grâce à l’expertise de la Fondation HJ », a-t-elle précisé.
Elle a félicité les bénéficiaires pour leur patience et leur résilience : « Ce jour vous appartient. Vous êtes des survivants, des courageux. Mais nous n’oublions pas les 25 autres personnes qui, pour des raisons techniques – notamment les amputations au-dessus des articulations –, n’ont pas encore pu recevoir de prothèse. Une seconde phase est prévue pour répondre à leurs besoins. »
Mme Zandi a par ailleurs souligné que ce programme ne s’arrêtera pas là : « Il sera pérennisé, renforcé, et nous continuerons à nous assurer que chaque bénéficiaire est satisfait de l’appareillage. En cas de problème, le FONAREV s’engage à le corriger. »
Elle a rappelé que cette action s’inscrit dans le mandat du FONAREV, à savoir : identifier les victimes, leur faciliter l’accès à la justice, garantir leur droit à réparation, leur fournir une assistance juridique gratuite et assurer une réparation effective. « Ce n’est pas simplement un acte médical. C’est un retour à la dignité, à l’autonomie, à la vie », a-t-elle déclaré.
Prenant également la parole, M. Gaëtan Malu, représentant de la Fondation HJ, a insisté sur la portée symbolique de l’opération : « Chaque prothèse représente bien plus qu’un outil médical. C’est une vie qui se relève, un pas vers l’autonomie, une main tendue vers la dignité retrouvée. »
Il a exprimé sa reconnaissance envers le FONAREV pour la collaboration fructueuse ayant permis la mise en œuvre de cette initiative, et a émis le vœu de continuer à œuvrer ensemble pour une société plus inclusive : « Grâce à cette synergie, nous avons pu concevoir et offrir à chaque victime une prothèse adaptée, fonctionnelle et porteuse d’avenir. »
À l’issue de la cérémonie, un geste symbolique fort a été posé : le gouverneur a.i. de la Tshopo a remis personnellement une prothèse à une victime amputée d’un bras à la suite du conflit intercommunautaire entre les communautés Mbole et Lengola.
La Rédaction
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