Depuis son investiture à la tête de la province de la Tshopo, le gouverneur Paulin Lendongolia est pointé du doigt par le mouvement citoyen Lutte pour
Depuis son investiture à la tête de la province de la Tshopo, le gouverneur Paulin Lendongolia est pointé du doigt par le mouvement citoyen Lutte pour le Changement (LUCHA), qui l’accuse d’avoir instauré un système fragilisant l’Assemblée provinciale. Celle-ci, selon LUCHA, serait réduite à un simple organe d’approbation sans réel pouvoir de contrôle parlementaire.
Dans un communiqué publié le lundi 20 janvier 2025 et parvenu à lumiernews.net, le mouvement citoyen décrit une politique en trois étapes mise en œuvre par le gouverneur dès le début de son mandat visant à neutraliser les mécanismes de contrôle parlementaire :
1. Nomination de députés provinciaux dans l’exécutif
Sur les dix ministres que compte le gouvernement provincial, sept sont des députés provinciaux. Cette situation crée une relation de dépendance des suppléants envers leurs titulaires, ce qui compromet gravement l’objectivité et la rigueur du contrôle parlementaire.
2. Dotation de véhicules de luxe
Le gouverneur a récemment offert quatre véhicules tout-terrain TX aux membres du bureau de l’Assemblée provinciale, prétextant honorer une « promesse électorale ». LUCHA critique cet acte, jugeant qu’il est irresponsable dans une province où les besoins fondamentaux, tels que les infrastructures, restent criants.
3. Voyages dispendieux à l’étranger
Le récent voyage du gouverneur et du président de l’Assemblée provinciale en Corée du Sud, officiellement pour attirer des investisseurs, a provoqué une vague d’indignation. Des images largement partagées sur les réseaux sociaux montrent ces responsables en pleine
« vadrouille ». LUCHA dénonce une utilisation abusive des maigres ressources provinciales, qui auraient dû être consacrées à des priorités locales comme la réhabilitation des routes agricoles.
LUCHA qualifie ce système de « copinage institutionnel dangereux ».
Selon le mouvement, cette connivence entre l’exécutif et le législatif compromet gravement l’équilibre des pouvoirs, un principe fondamental de la bonne gouvernance. Elle anéantit ainsi tout espoir d’un contrôle effectif, au détriment des intérêts de la population.
Face à ces dérives, LUCHA exige une gestion transparente et rigoureuse des ressources provinciales, priorisant les défis majeurs auxquels la Tshopo est confrontée. Le mouvement invite également les autorités provinciales à mettre fin à ces pratiques opaques et à redonner au contrôle parlementaire toute sa vigueur.
La Rédaction
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