La Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO) a publiquement accusé le gouvernement central d'être responsable des retards de salaires des ensei
La Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO) a publiquement accusé le gouvernement central d’être responsable des retards de salaires des enseignants en République Démocratique du Congo (RDC).
Dans son communiqué daté le mardi 14 janvier et dont une copie est parvenue à la rédaction de lumiernews.net, la CENCO a exprimé son ras-le-bol face aux irrégularités dans le versement des salaires des enseignants, notamment ceux des diocèses de Basankase, Bokungu, Ikela, Budjala, Idiofa, Inongo, et d’autres encore. La CENCO a mis en lumière les difficultés rencontrées par les enseignants via l’Ifod et le réseau Caritas, qui sont en proie à des arriérés de salaires.
« Cette situation est due à l’insuffisance du compte principal de la paie des enseignants, exacerbée par le non-paiement par le gouvernement des frais bancaires depuis 2011, s’élevant à 27 milliards de francs congolais », peut-on lire dans ce communiqué.
À en croire ce document, le mois de décembre 2024 a vu le gouvernement ne verser que 8,3 milliards de cette dette, soit environ un tiers du montant dû, ce qui n’est pas suffisant pour résoudre la crise actuelle.
Face à ces conditions précaires et à des délestages fréquents, certains diocèses ont été contraints d’imposer des mesures temporaires. La CENCO a également appelé les responsables de la Caritas et les curés des paroisses à agir contre les enseignants qui se livreraient à des actes de vandalisme contre les biens de l’Église catholique.
La CENCO a ainsi exhorté les enseignants à faire valoir leurs droits et à réclamer leurs salaires auprès du gouvernement congolais, tout en appelant à la responsabilité et à la justice pour prévenir tout acte de violence ou de destruction.
César Marcelo, Correspondant à Lubumbashi
La Rédaction
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