L’avenue général Mulamba, un passage symbolique, menace de disparaître sous les immondices. Kisangani, la troisième plus grande ville de la Républi
L’avenue général Mulamba, un passage symbolique, menace de disparaître sous les immondices.
Kisangani, la troisième plus grande ville de la République Démocratique du Congo, fait face à une crise environnementale majeure. La gestion inefficace des déchets menace la santé de la population et compromet l’intégrité des écosystèmes environnants. L’avenue général Mulamba, reliant le célèbre boulevard Mobutu à la Grand-route de la commune Kisangani menant à l’aéroport international de Bangboka, est aujourd’hui méconnaissable. Le tronçon entre le Beach Bac et la station de la radio-télévision Canal Orient est devenu une véritable décharge à ciel ouvert, où des collines d’immondices occluent le passage.
Les conséquences de cette situation sont alarmantes. Les déchets, en décomposition, dégagent des odeurs insupportables et créent un environnement propice à la prolifération de maladies. Les résidents des quartiers environnants, déjà confrontés à des conditions de vie précaires, voient leur santé mise en péril alors que des épidémies peuvent surgir à tout moment.
En 2022, un espoir s’était pourtant dessiné avec l’intervention de Maurice Abibu Sakapela, à l’époque gouverneur intérimaire de province. La brigade d’assainissement avait entamé des travaux pour rendre à l’avenue son accessibilité, mais ces efforts se sont soldés par un échec cuisant. Au lieu d’amélioration, l’état des lieux s’est dégradé, et le désespoir des habitants ne cesse de croître.
Les plaintes ne se limitent pas à l’avenue général Mulamba. Les habitants dénoncent également les pratiques des camions évacuant les déchets du marché central de Kisangani. Pour des raisons inexpliquées, certains de ces véhicules déversent les ordures directement dans le fleuve Congo et ses affluents, aggravant la situation déjà critique. Ce comportement met en péril non seulement la qualité de l’eau, mais menace aussi les écosystèmes aquatiques et la santé des populations riveraines.
Les déchets solides ne connaissent aucune barrière, et leur accumulation dans les espaces urbains et naturels illustre l’absence de politiques efficaces de gestion des déchets. La ville de Kisangani doit impérativement prendre conscience de l’urgence de la situation et mettre en place un mécanisme de gestion des déchets adéquat. Cela passe par des campagnes de sensibilisation pour éduquer la population sur l’importance du tri et d’élimination appropriée des déchets, ainsi que par la mise en œuvre d’un système de collecte plus efficace.
L’engagement des autorités locales est crucial pour le développement d’une ville propre et saine. La réalisation de projets d’infrastructure pour le traitement des déchets et l’encouragement d’initiatives communautaires pourraient également contribuer à inverser cette tendance néfaste. L’avenir de Kisangani et la santé de sa population en dépendant.
Il est temps pour les responsables de prendre leurs responsabilités et d’agir pour un avenir durable, car chaque jour qui passe sans intervention renforce l’urgence de cette crise environnementale et sanitaire. La population de Kisangani mérite mieux que de vivre au milieu des détritus et de l’angoisse d’une santé menacée.
La Rédaction
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