L'édit budgétaire de la province de la Tshopo pour l'exercice 2025, chiffré à 456 milliards de francs congolais, suscite de vives réactions. Adopté ré
L’édit budgétaire de la province de la Tshopo pour l’exercice 2025, chiffré à 456 milliards de francs congolais, suscite de vives réactions. Adopté récemment par les députés provinciaux lors d’une plénière présidée par Mateus Kanga à la Fourchette boyomaise, ce projet est sévèrement critiqué par Gentil Sefu, acteur influent de la société civile, qui le qualifie d’irréaliste et d’irréalisable.
Dans une interview accordée à lumières.net ce vendredi 13 décembre 2024, l’activiste Gentil Sefu de la Nouvelle Dynamique de la Société Civile (NDSCI), a laissé entendre que ce budget ne reflète ni les réalités économiques de la province, ni les attentes de la population.
« La Régie financière de la province ne mobilise qu’environ 2 milliards de francs congolais par mois. Or, les charges salariales des agents provinciaux, incluant le gouvernorat, l’Assemblée provinciale et la Régie elle-même, consomment déjà au moins 1 milliard par mois. Avec le milliard restant, il est impossible de financer des projets d’intérêt public ambitieux», déclare-t-il.
Gentil Sefu se dit être écœuré du jeu de ping pong qui se jouerait entre es deux institutions provinciales, dénonçant ainsi une complicité entre le gouverneur et les députés provinciaux, accusés d’avoir validé un budget qu’il juge déconnecté des besoins réels de la population.
« Au lieu de remettre en cause ce document farfelu, les élus ont préféré préserver leurs intérêts au détriment des populations qu’ils représentent», affirme-t-il.
Selon lui, la gestion actuelle de la province risque d’aggraver une situation déjà critique, marquée par l’insécurité, l’état désastreux des infrastructures routières et les problèmes chroniques d’approvisionnement en électricité.
Face à ce qu’il considère comme une mauvaise gouvernance, Gentil Sefu exhorte les élus provinciaux à prendre leurs responsabilités.
« Les investisseurs sérieux ne viendront jamais dans une province marquée par un tel climat d’instabilité et de manque de transparence», avertit-il.
Pour lui, la présentation du rapport des 100 premiers jours du gouverneur devrait être une occasion de formuler des recommandations fortes, en faveur d’une gestion transparente et réaliste des finances publiques.
« La population de la Tshopo mérite mieux. Nos autorités doivent cesser de rêver et se concentrer sur des projets réalisables qui répondent aux besoins concrets des citoyens», conclut-il.
La Rédaction
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