Depuis lundi 7 avril, la capitale congolaise accueille la deuxième réunion du Conseil d’administration du Fonds Spécial de Répartition de l’Indemnisat
Depuis lundi 7 avril, la capitale congolaise accueille la deuxième réunion du Conseil d’administration du Fonds Spécial de Répartition de l’Indemnisation aux Victimes des activités illicites de l’Ouganda en République Démocratique du Congo (FRIVAO). Cette rencontre stratégique se déroule dans un contexte marqué par l’évaluation approfondie des avancées du processus d’indemnisation, conformément à l’arrêt de la Cour internationale de justice (CIJ) et au décret présidentiel portant création du FRIVAO.
Placé sous le signe du dialogue, de la transparence et de l’orientation stratégique, ce second Conseil d’administration réunit les membres statutaires du FRIVAO, des représentants des victimes, des partenaires institutionnels et des membres de la société civile. Il s’agit, avant tout, d’un cadre de redevabilité permettant de passer en revue les progrès réalisés, de discuter des défis persistants et de réajuster les mécanismes d’indemnisation pour mieux répondre aux attentes des populations affectées.
À ce jour, le FRIVAO a permis l’indemnisation individuelle de plus de 11.000 victimes identifiées, chacune recevant un montant forfaitaire de 2.000 dollars américains. Ce volet vise à réparer, de manière symbolique mais significative, les souffrances humaines engendrées par les actes illicites perpétrés lors de l’occupation de l’Est de la RDC par les troupes ougandaises, notamment entre 1998 et 2003.
Outre les indemnisations individuelles, plusieurs projets collectifs d’intérêt communautaire sont en cours. Parmi eux, la construction d’un site mémorial moderne au cimetière de la guerre de six jours à Kisangani, une initiative saluée pour sa valeur historique et symbolique. D’autres projets de réhabilitation d’écosystèmes détruits et de développement local durable sont également inscrits dans le portefeuille d’actions du Fonds, traduisant ainsi une vision holistique de la réparation.
Le FRIVAO s’inscrit dans la mise en œuvre effective de l’arrêt de la Cour internationale de justice, rendu en 2022, qui condamne l’Ouganda à verser des réparations à la RDC pour les préjudices subis par ses citoyens. Ce processus repose sur une double approche : indemnisation individuelle des victimes reconnues, et réparation collective pour les communautés affectées.
Si des progrès notables sont enregistrés, les participants à cette deuxième réunion ont également évoqué les défis à surmonter : élargissement du périmètre d’identification des victimes, sécurisation des fonds, participation communautaire accrue, et pérennisation des projets collectifs. Le Conseil a réaffirmé sa volonté de garantir un processus inclusif, juste et transparent, dans le respect des droits et de la dignité des victimes.
Avec cette dynamique nouvelle, le FRIVAO confirme son rôle central dans la réparation des préjudices liés aux conflits armés en RDC, et ouvre une ère de justice réparatrice durable.
La Rédaction
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