L’atelier de formation sur le journalisme sensible aux crises sécuritaires et humanitaires, ainsi que sur la vérification des faits, organisé par la F
L’atelier de formation sur le journalisme sensible aux crises sécuritaires et humanitaires, ainsi que sur la vérification des faits, organisé par la Fondation Hirondelle du 27 au 30 mai 2025, s’est clôturé ce vendredi à l’hôtel Triangle de Kisangani, chef-lieu de la province de la Tshopo, dans le nord-est de la République démocratique du Congo.
« Il s’agissait de renforcer les capacités des journalistes dans l’utilisation des outils et techniques de vérification des faits, afin de leur permettre de lutter efficacement contre la prolifération des fausses informations, devenues un véritable fléau au sein de la société congolaise », a expliqué Dandjes Luyila, journaliste fact-checker et l’un des formateurs.
Il a souligné l’importance pour les journalistes de comprendre les mécanismes de production des fausses informations, ainsi que l’économie qui les alimente. Des notions clés comme la désinformation, la mésinformation, la malinformation, et le concept de « désordre informationnel » ont été largement abordées durant les sessions.
« Nous leur avons appris à effectuer des recherches avancées sur Google et à utiliser des outils de recherche inversée d’images, une technique qui permet d’identifier l’origine ou la manipulation d’une image en ligne. D’autres outils comme Fake Image Detector ou FotoForensics ont également été présentés pour détecter les images truquées », a-t-il précisé.
Innocent Bulambembe, coordonnateur des médias partenaires à la Fondation Hirondelle, a de son côté formé les participants sur les bonnes pratiques du journalisme en période de crise. Il a mis l’accent sur le rôle central de l’information, le respect du code d’éthique journalistique, la protection des sources, le respect de la dignité humaine, ainsi que sur les formats adaptés à un journalisme sensible aux conflits.
L’objectif global de la formation était de fournir aux journalistes les compétences nécessaires pour adopter une posture professionnelle en période de crise, en produisant une information fiable, éthique et rigoureusement vérifiée, tout en évitant de relayer des contenus non fondés, largement diffusés sur les réseaux sociaux.
Une cérémonie de remise de brevets est venue sanctionner la fin de cette session de formation.
Notons qu’une vingtaine de journalistes, venus de Kisangani, des territoires de Bafwasende et d’Isangi (province de la Tshopo), ainsi que de Lubutu (province du Maniema), ont pris part à cet atelier.
La Rédaction
+243850710634
COMMENTS