À travers un communiqué conjoint, la Nouvelle Dynamique de la Société Civile (NDSCI) et la Synergie des Avocats pour le Développement Durable (SADD)
À travers un communiqué conjoint, la Nouvelle Dynamique de la Société Civile (NDSCI) et la Synergie des Avocats pour le Développement Durable (SADD) ont exprimé leur profonde indignation face à ce qu’elles qualifient de marginalisation injustifiée dans le processus d’accompagnement et d’indemnisation des victimes du conflit entre les communautés Mbole et Lengola survenu dans la commune de Lubunga, à Kisangani.
Ce conflit, rappelons-le, est né de la contestation de la cession des terres communautaires à la société Company Agro Pastorale du Congo (CAP CONGO SARL), concrétisée par la signature de vingt contrats d’occupation provisoire, jugés illégaux. Selon les deux organisations, ces actes constituent une violation manifeste des articles 183 de la loi foncière et 16 de la loi agricole, et sont à l’origine d’une flambée de violences ayant entraîné des pertes en vies humaines, des déplacements massifs de populations et de graves atteintes aux droits humains.
La NDSCI et la SADD rappellent avoir joué un rôle essentiel dans la documentation et le suivi des violations survenues durant ce conflit. Elles saluent à cet égard l’intervention du FONAREV — structure publique en charge de l’identification et de l’indemnisation des victimes de violences sexuelles et de crimes contre la paix — pour sa présence active sur le terrain à Lubunga.
Cependant, les deux organisations dénoncent aujourd’hui ce qu’elles appellent un « opportunisme éhonté », observé chez certaines structures locales qui chercheraient à s’accaparer le processus en écartant délibérément les acteurs de première ligne. Pour Me Christian Kambi Mateleka (président provincial de la NDSCI) et Me Patient Biselenge Bombali (directeur exécutif de la SADD), il s’agit là d’une manœuvre politicienne nuisible à la crédibilité des actions du FONAREV, et qui pourrait priver les vraies victimes d’un accompagnement juste et impartial.
Les deux structures exhortent donc le FONAREV à faire preuve de vigilance et à adopter une approche inclusive, en associant toutes les organisations ayant contribué à révéler les exactions subies par les populations locales. À défaut, préviennent-elles, le processus risque d’être discrédité, d’alimenter de nouvelles frustrations, et de compromettre les efforts de réconciliation durable dans la région.
Rédaction
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