L’ONG Actions pour la Justice, le Développement et les Droits Humains (AJDDH) a récemment exprimé sa profonde préoccupation face au maintien de la pei
L’ONG Actions pour la Justice, le Développement et les Droits Humains (AJDDH) a récemment exprimé sa profonde préoccupation face au maintien de la peine de mort dans le système judiciaire de la République Démocratique du Congo (RDC), en particulier à l’encontre des personnes condamnées pour des faits assimilés aux actes du banditisme urbains (Gangstérisme) « Kuluna ».
L’AJDDH a également dénoncé les récentes déclarations du ministre de la Justice et garde des sceaux, Monsieur Constant Mutamba, qui semblent contraires à l’éthique et au respect des Droits Humains. En effet, la peine de mort est une pratique incompatible avec les principes fondamentaux de la justice et de la dignité humaine.
En rappelant les engagements internationaux et nationaux auxquels la RDC a souscrit, notamment la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme de 1948 et la Constitution qui garantit le respect et la protection de la vie humaine, l’AJDDH insiste sur l’incompatibilité de la peine de mort avec ces principes.
Outre son aspect juridique, la peine de mort constitue une atteinte à la dignité humaine en privant parfois des condamnés, qui pourraient être innocents, d’une chance de réhabilitation. De plus, elle perpétue un cycle de violence et d’injustice sociétale. Les solutions durables à l’insécurité doivent être trouvées à travers des réformes structurelles et non pas par des mesures punitives extrêmes.
Face à cette situation, l’AJDDH appelle le gouvernement congolais à proclamer un moratoire immédiat sur la peine de mort, avec pour objectif son abolition définitive, conformément aux recommandations de l’Assemblée générale des Nations Unies. Il est également primordial de renforcer les capacités des institutions judiciaires et carcérales pour garantir une justice équitable et transparente ainsi que de s’attaquer aux causes profondes de l’insécurité.
Enfin, l’AJDDH invite les organisations de la société civile, les partenaires au développement et l’ensemble des citoyens à se mobiliser en faveur de l’abolition de la peine de mort et à promouvoir des alternatives humaines et efficaces à la répression. Car la justice ne saurait se construire sur la vengeance, mais sur des bases éthiques et un engagement à préserver l’humanité de chacun.
La Rédaction
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