Un vent d’indignation souffle sur la prison centrale de Kisangani, où le Commissaire Supérieur Adjoint Gérard MBAMBO ABONGO et deux de ses collègues p
Un vent d’indignation souffle sur la prison centrale de Kisangani, où le Commissaire Supérieur Adjoint Gérard MBAMBO ABONGO et deux de ses collègues policiers sont détenus depuis plus de 19 mois. Leur famille, par la voix de Jérémie MBAMBO ABONGO, fils du commissaire, accuse le Magistrat MATUKA YAV d’avoir orchestré une procédure expéditive et partiale, en violation flagrante des droits fondamentaux garantis par la Constitution de la République Démocratique du Congo.
Dans une lettre adressée au Procureur Général près la Cour d’Appel de la Tshopo et parvenue à la rédaction de lumiernews.net ce mardi 27 mai 2025, Jérémie MBAMBO ABONGO dénonce le « déferrement direct » de son père et des deux policiers, sans qu’ils aient été entendus ni informés des charges retenues contre eux. Selon lui, cette démarche viole l’article 18 de la Constitution, qui garantit à toute personne arrêtée le droit d’être immédiatement informée des motifs de son arrestation.
« Cette procédure expéditive, non conforme aux règles élémentaires de droit, a conduit à la condamnation de mon père et de ses collègues, aujourd’hui privés de liberté dans des conditions qui s’apparentent à une détention arbitraire », écrit-il.
En rappel, l’affaire trouve son origine dans l’exécution d’un jugement de divorce opposant le Professeur et Magistrat Jean-Claude PANDATIMU à son ex-épouse. Une vidéo, filmée lors de l’intervention policière, a servi de pièce à conviction. Selon la famille MBAMBO, les policiers n’ont fait qu’exécuter une réquisition de force de l’ordre, agissant dans le cadre de la loi.
Jérémie MBAMBO rappelle que l’article 372 du code du numérique protège l’enregistrement d’images à des fins de preuve en justice, ce qui serait le cas dans cette affaire. Il ajoute que la hiérarchie du Professeur PANDATIMU avait autorisé la poursuite de son ex-épouse pour rébellion et enlèvement d’enfants.
Face à ce qu’il considère comme une manipulation judiciaire, Jérémie MBAMBO sollicite l’ouverture immédiate d’une enquête administrative contre le Magistrat MATUKA YAV et, si les faits sont avérés, des poursuites disciplinaires ou judiciaires. Il demande également que les résultats de l’enquête lui soient communiqués, conformément au droit d’accès aux documents administratifs.
Cette affaire met en lumière les défis persistants du système judiciaire congolais, où la partialité présumée de certains magistrats et la violation des droits des justiciables continuent de susciter des inquiétudes. La famille MBAMBO espère que la lumière sera faite sur cette affaire et que justice sera rendue, non seulement pour les policiers incarcérés, mais aussi pour la crédibilité de l’institution judiciaire.
L’affaire suit son cours, et la rédaction reste attentive à toute évolution.
La Rédaction
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