Il y a vingt-cinq ans, la ville de Kisangani a été le théâtre d'une guerre terrible qui a duré six jours, du 5 au 10 juin 2000. Aujourd'hui, la douleu
Il y a vingt-cinq ans, la ville de Kisangani a été le théâtre d’une guerre terrible qui a duré six jours, du 5 au 10 juin 2000. Aujourd’hui, la douleur est toujours présente et les blessures restent ouvertes. En mémorable de ce jeudi 05 juin 2025, l’ONG Actions pour la Justice, le Développement et les Droits Humains (AJDDH) a lu un mémo devant la presse, en collaboration avec Amnesty International, Ukumbusho et Congo Peace Network, pour réaffirmer leur engagement à lutter contre l’impunité et à demander justice pour les centaines de victimes tombées lors de ces affrontements.
Le 5 juin 2000, un déluge de feu s’est abattu sur Kisangani, terrorisant la population. Les troupes rwandaises et ougandaises, qui étaient censées être des forces de paix, se sont affrontées au cœur de la ville, piégeant des milliers de civils innocents dans une guerre urbaine d’une violence inouïe.
Selon le mémo lu par Jedidia Mabela, Directeur exécutif de l’AJDDH, au moins 760 civils ont perdu la vie en six jours, des milliers d’autres ont été blessés, et de nombreuses infrastructures ont été détruites. Aucun quartier n’a été épargné, laissant la ville dans le chaos et le deuil.
La guerre de six jours fait suite à d’autres conflits sanglants à Kisangani, dans une spirale de violence et d’impunité qui perdure depuis des années. En février 2022, la Cour internationale de justice a condamné l’Ouganda pour les crimes commis en RDC entre 1998 et 2003, mais les réparations octroyées restent bien en deçà des revendications congolaises.
Le Rwanda, quant à lui, n’a jamais été condamné pour son implication dans la guerre de six jours, ce qui encourage selon l’ONG AJDDH la poursuite des violences dans l’Est du pays. De nombreux responsables politiques et militaires impliqués dans ces crimes n’ont jamais été inquiétés, certains ayant même accédé à des postes de haut niveau.
En ce 25e anniversaire de la guerre de six jours, l’ONG AJDDH appelle la communauté nationale et internationale à ne pas rester indifférente, à garantir justice pour les victimes, à sanctionner les responsables et à travailler pour éviter que de tels drames ne se reproduisent.
La mémoire de Kisangani demeure vive, et la quête de justice est toujours d’actualité. Les victimes, les veuves, les orphelins, les mutilés et tous ceux qui portent les cicatrices profondes de cette guerre méritent que leur voix soit entendue et que leur douleur ne soit pas oubliée.
La Rédaction
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