Conflit communautaire dans la commune Lubunga : Me. Jean-François Alauwa saisit la justice pour résoudre le problème et ramèner la paix

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Conflit communautaire dans la commune Lubunga : Me. Jean-François Alauwa saisit la justice pour résoudre le problème et ramèner la paix

Il y a déjà quelques mois dans la ville de Kisangani, chef-lieu de la province de la Tshopo en République démocratique du Congo, un conflit communauta

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Il y a déjà quelques mois dans la ville de Kisangani, chef-lieu de la province de la Tshopo en République démocratique du Congo, un conflit communautaire entre les peuples Mbole et Lengole surgit et a cause et continue à causer plusieurs victimes. Des morts ont été enregistrés, des déplacés, des blessés, des maisons, champs, villages incendiés. Ce conflit, à ce jour, commence à touchee d’autres communautés vivant dans la province de la Tshopo.

Attristé par les conséquences de ce conflit et le silence des autorités compétentes, Me. Jean-François Alauwa, avocat au barreau de la Tshopo saisit la justice en déposant une plainte au parquet de grande instance de la Tshopo contre notamment la société Cap Congo, le gouvernement provincial de la Tshopo et la République démocratique du Congo.

« Aujourd’hui, nous avons décidé, après avoir été à l’origine de plusieurs initiatives visant à s’attaquer aux conséquences des tueries dans la commune Lubunga, dans la ville de Kisangani en assistant les victimes de ce conflit, de nous attaquer aux causes de ce conflit » a signifié Me. Jean-François Alauwa au cours d’un point de presse tenu mardi 5 décembre courant en sa résidence dans la commune Makiso à Kisangani.

Et préciser :

« Nous avons attaqué les 20 contrats signés par Madame la gouverneure de la province de la Tshopo qui ont endeuillé et qui continuent à endeuiller la ville de Kisangani et la province de la Tshopo. À cause de ces contrats signés en faveur de la société Cap Congo, la population de Kisangani connaît ce qu’elle n’a jamais connu. Les gens craignent entrer dans leurs champs par crainte d’être tués, parce que leurs champs ont été vendus, donnés à une société « .

Me. Jean-François Alauwa assistant les déplacés victimes du conflit Mbole-Lengola

À en croire Me. Jean-François Alauwa, ces contrats ont non seulement été à la base de ces tueries dans la commune urbano-rurale de Lubunga, mais aussi ont une certaine iirrégularité.

« Nous avons aussi attaqué ces contrats parce-qu’il y a des irrégularités (…) Certaines personnes qui ont signé des documents en faveur de cette société ne sont jamais arrivés à Lubunga » a-t-il déploré avant d’inviter les communautés en conflit à la paix.

« Nous demandons nos frères Mbole, Lengola, Kumu d’arrêter avec ce combat ; ils se battent entre eux, ce sont des frères. Si nous attaquons ces contrats, c’est pour que la vérité éclate », a-t-il lâché.

Msgr. Marcel Utembi, Archevêque de Kisangani en visite aux déplacés

 » J’ai des larmes aux yeux parce que ce problème ne touche pas seulement les Mbole et Lengola, encore moins les kumu. Nous avons perdu des amis, des connaissances, des frères et sœurs qui n’étaient pas de ces communautés. Ce conflit est en train de tuer ceux qu’on avait de plus chers dans cette province » a déploré Me. Alauwa, avant d’ajouter que ce conflit a également un impact négatif sur la vie socioéconomique de la population boyomaise, étant donné que les paysans ne savent plus aller au champs.

Et de conclure :

« Nous ne voudrions pas être complice, c’est pourquoi nous avons amené la Société Cap Congo, le conservateur des titres immobiliers Kisangani Sud, la province de la Tshopo, la RDC devant le Tribunal de grande instance de Kisangani pour que ces contrats soient annulés (…) la société Cap Congo comme elle bénéficiaire de ces contrats nous dira comment elle est arrivée à avoir ces contrats, l’autorité nous dira sur base de quoi sa conviction était touchée pour signer ces contrats parce que tout est correct ».

Me. Jean-François Alauwa a saisi cette opportunité pour lancer un appel pressant à toutes les personnes concernées par ce dossier de se joindre à lui car l’audience est prévue le 18 décembre prochain au Tribunal de grande instance de Kisangani.

Notons que depuis le début de ce conflit, plusieurs morts ont été signalés, des maisons, champs, villages incendiés ainsi que plusieurs déplacés enregistrés dans des camps.
Plus d’un observateur s’interroge de l’origine de ce conflit qui n’a jamais existé dans la ville hospitalière de Kisangani et qui ne cesse de prendre de nouvelles allures inquiétantes et sans précédent.

Théodore Dux/Lumièr News

La Rédaction
+243850710634

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