Porté à la tête de la province de la Tshopo par les députés provinciaux de l'actuelle législature, le gouverneur Paulin Lendongolia Lebabonga, considé
Porté à la tête de la province de la Tshopo par les députés provinciaux de l’actuelle législature, le gouverneur Paulin Lendongolia Lebabonga, considéré par de nombreux Tshopolais comme l’homme du changement, se retrouve aujourd’hui au centre de vives critiques. À Kisangani comme dans d’autres coins de la province, la déception grandit face à une gouvernance jugée en décalage avec les attentes de la population.
À peine revenu de Kinshasa, où il avait déposé le rapport sur l’identification des victimes des événements tragiques ayant secoué la commune de Lubunga, notamment: les conflits communautaires Mbole-Lengola, les guerres d’un jour, deux, trois et six jours, ainsi que les affrontements de 2019 entre les habitants de Lubunga et les commandos du demi-camp Lukusa, Héritier Isomela, président de la structure citoyenne Sauti Ya Lubunga, a tenu une conférence de presse ce vendredi 2 mai 2025.
À cette occasion, il a dressé un bilan critique des 100 premiers jours du gouverneur Paulin Lendongolia à la tête de la province.
« Les Tshopolais avaient placé beaucoup d’espoir en lui, mais après 100 jours, rien de concret n’a été réalisé », a-t-il affirmé.
Pour Isomela, le slogan phare du gouverneur, Tshopo Mosala, qui promettait une gouvernance tournée vers l’action, peine à se concrétiser.
« Il est temps que le gouverneur procède à une évaluation sérieuse de son action, afin d’éviter que la population ne regrette son choix », a-t-il ajouté.
Il a particulièrement dénoncé la réhabilitation inachevée de la route Kisangani–Opala–Otala, un projet lancé en grande pompe mais vite abandonné.
« Les travaux n’ont duré que trois mois. Notre structure Sauti Ya Lubunga a constamment dénoncé cette situation. L’entreprise en charge se rejetait la responsabilité avec le gouvernement provincial, jusqu’à l’arrêt total du chantier. Dernièrement, nous avons appris qu’une nouvelle société a été engagée pour reprendre les travaux », a-t-il expliqué.
Malgré ces critiques, Héritier Isomela nuance son propos : tout n’est pas entièrement négatif. Il appelle cependant le gouverneur à redoubler d’efforts pour répondre aux aspirations légitimes des Tshopolais.
La Rédaction
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