TRIBUNE D’ARISTOTE NGARIME.   19 SEPTEMBRE  2016 AU 19 SEPTEMBRE 2024, l’UDPS SE FAIT RATTRAPER PAR L’HISTOIRE

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TRIBUNE D’ARISTOTE NGARIME. 19 SEPTEMBRE 2016 AU 19 SEPTEMBRE 2024, l’UDPS SE FAIT RATTRAPER PAR L’HISTOIRE

Pour mémoire,la destruction des sièges des partis de la majorité présidentielle de l'époque,le 19 septembre 2016( avec trois policiers tués) à précéd

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Pour mémoire,la destruction des sièges des partis de la majorité présidentielle de l’époque,le 19 septembre 2016( avec trois policiers tués) à précédé celle des sièges des partis de l’opposition, soit le 20 septembre 2016, notamment,de l’UDPS.

Peut-on dire que ce fut une réciprocité relative ?

En réalité, incapable de gérer la crise interne qui le secoue depuis plusieurs mois en cette année 2024, le parti présidentiel, UDPS, veut offrir une distraction aux Congolais avec un programme de commémoration des évènements qui s’étaient produits autour de la date du 19 septembre 2016.

Lieu choisi : le mausolée Etienne Tshisekedi à Nsele.

Il est question, disent les organisateurs, de se souvenir de la destruction de son siège national et de la mort de leurs combattants.

Par ailleurs, sur le même petit boulevard, à Kinshasa Limete où se situe ce siège, il y a aussi ceux de la fédération du PPRD/Mont-Amba, du Congrès national congolais (CNC) de Plus Mwabilu, du Rassemblement Congolais pour la Démocratie (RCD), tous de la Majorité présidentielle kabiliste au moment de vicissitudes.

Cependant , si le siège de l’Udps avait été détruit la nuit du 19 au 20 septembre 2016, ceux du CNC, du RCD et du PPRD l’avaient été la veille, c’est-à-dire le 19 septembre.

En témoigne cet extrait d’une dépêche de Radio Okapi datée du 23 septembre 2016 sous le titre  » Incendie du siège du MLP : Franck Diongo porte plainte contre le gouvernement ». _ » Plusieurs sièges des partis politiques de la Majorité présidentielle ont été incendiés lundi 19 septembre à Kinshasa, lors de la manifestation de l’opposition qui réclamait la convocation du corps électoral pour le scrutin présidentiel.
En effet, mardi 20 septembre, c’était autour des sièges des partis de l’opposition UDPS, MLP, ECIDE et FONUS, à être incendiés la nuit par des hommes armés, selon le secrétaire national de l’UDPS, Bruno Tshibala_ ».

C’est clair : la destruction des sièges des partis de la Majorité (avec trois policiers tués) a précédé celle des sièges des partis de l’opposition.

POURQUOI CEPENDANT EN EST-ON ARRIVÉ LÀ?

Le 31 juillet 2016, la Ceni commençait la confection du nouveau fichier électoral par Gbadolite avec les opérations d’identification et d’enrôlement des électeurs, opérations rejetées par la nouvelle opposition constituée à Genval, à Bruxelles, sous la dénomination RASSOP.

Le 19 septembre 2016 correspondait à la date de la convocation du corps électoral pour les élections du 19 décembre 2016.

Pour faire valoir sa revendication, l’opposition avait besoin d’une action d’éclat : LES INCIDENTS

En dépit de tous les appels au calme lancés par les partenaires extérieurs bilatéraux et multilatéraux, elle opta pour les affrontements.

Toutes les pressions exercées ayant échoué – car à la date du 19 décembre 2016 Joseph Kabila va rester en poste – l’Udps se résigna à recourir à la Cenco.

L’un des acquis sera *la reprise à zéro des opérations d’identification et d’enrôlement des électeurs*, entendez l’acceptation d’un nouveau fichier électoral pour un nouveau corps électoral.

Commémorer les évènements du 19 septembre 2016 comme l’Udps veut le faire c’est bon !

Mais, à partir du moment où l’Udps a accepté la reprise des opérations électorales rejetées en juillet 2016, les organisateurs devraient demander plutôt pardon aux combattants livrés en sacrifice pour des revendications plutôt politiciennes que politiques !

Aujourd’hui au Pouvoir, il ne doit aller jusqu’au bout de la logique : indemniser les familles des victimes dont les policiers tués le 19 septembre 2016 aux sièges de la Majorité présidentielle de l’époque.

C’est cela aussi, le sens de justice.

Kinshasa, le 18 septembre 2024

Tribune d’Aristote Ngarime,
Chercheur en Sciences politiques et Relations Internationales

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