La Chambre haute du Parlement congolais a franchi un tournant historique ce jeudi à Kinshasa. À l’issue d’un vote à bulletins secrets, 88 sénateurs su
La Chambre haute du Parlement congolais a franchi un tournant historique ce jeudi à Kinshasa. À l’issue d’un vote à bulletins secrets, 88 sénateurs sur les 96 présents ont donné leur feu vert à la levée des immunités de l’ancien président de la République, Joseph Kabila Kabange, ouvrant ainsi la voie à des poursuites judiciaires contre lui. Cinq voix se sont exprimées contre, trois bulletins ont été déclarés nuls et aucune abstention n’a été enregistrée.
Cette décision marque une étape sans précédent dans l’histoire politique de la République démocratique du Congo, où jamais un ancien chef de l’État n’avait été officiellement mis à la disposition de la justice. Les chefs d’accusation, dont le contenu reste à confirmer par la Cour de cassation, porteraient notamment sur des faits de détournement de fonds publics et d’enrichissement illicite pendant les années de son mandat.
Le vote du Sénat intervient dans un contexte tendu, où les appels à la reddition des comptes se sont multipliés au sein de la société civile et des milieux politiques.
Pour certains analystes, cette décision pourrait renforcer l’indépendance de la justice, mais elle n’est pas sans risques politiques, Joseph Kabila conservant encore une influence dans certaines sphères du pouvoir.
Rédaction
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