Identification des victimes du conflit Mbole et Lengola à Kisangani : « Le FONAREV n’a mandaté aucune entité, ni encore moins une association pour procéder à l’identification », clarifie la directrice générale adjointe

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Identification des victimes du conflit Mbole et Lengola à Kisangani : « Le FONAREV n’a mandaté aucune entité, ni encore moins une association pour procéder à l’identification », clarifie la directrice générale adjointe

L’arrivée à Kisangani d’une importante délégation nationale du Fonds National des Réparations des Victimes de violences sexuelles liées aux conflits e

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L’arrivée à Kisangani d’une importante délégation nationale du Fonds National des Réparations des Victimes de violences sexuelles liées aux conflits et des crimes contre la paix et la sécurité de l’humanité (FONAREV), conduite par sa directrice générale adjointe, Mme Emmanuelle Zandi, a permis de mettre fin à la confusion entourant l’identification des victimes du conflit intercommunautaire entre les Mbole et les Lengola.

Cette clarification intervient après que des opérations d’identification ont été menées sur le terrain moyennant des frais allant de 15 000 FC à 30 000 FC, soulevant ainsi des interrogations sur la légalité et la légitimité de ces initiatives.

Lors d’un point de presse organisé ce samedi 7 juin 2025 à l’hôtel Congo Palace de Kisangani, Mme Zandi a tenu à faire toute la lumière sur la position officielle de son institution.

D’un ton ferme, elle a déclaré :

« Le FONAREV n’a mandaté aucune entité, ni encore moins une association, pour procéder à l’identification des victimes. Cette responsabilité est encadrée par la loi et relève exclusivement du FONAREV. »

Et de préciser :

« Le FONAREV ne reconnaît pas les opérations d’identification menées actuellement. Il est important de faire la distinction entre l’enregistrement des déplacés et l’identification des victimes. Ce sont deux processus très différents. »

Mme Zandi a également reconnu que le gouvernement provincial de la Tshopo peut légitimement entreprendre une démarche d’enregistrement des déplacés dans le but de recenser les populations affectées et leurs origines. Toutefois, elle a insisté sur le fait que l’identification des victimes, dans le cadre des réparations, ne relève pas de ses compétences.

« Le seul organe national légalement habilité à identifier les victimes dans le cadre des réparations est le FONAREV. Le gouvernement congolais nous a donné ce mandat et nous avons l’obligation de travailler avec toutes les parties prenantes, en particulier les victimes elles-mêmes. »

La directrice générale adjointe a tenu à lever toute équivoque concernant d’éventuels frais :

« Le FONAREV n’identifie pas des communautés, il identifie des victimes. Et cette procédure est totalement gratuite. Aucun frais ne doit être exigé, en aucun cas. »

Mme Zandi a souligné que le FONAREV s’appuie sur deux critères principaux pour reconnaître une personne comme victime : Être victime de violences sexuelles liées à un conflit, ou Être victime de crimes contre la paix et la sécurité de l’humanité.

« Ce sont les seules deux catégories de personnes considérées comme victimes au regard de notre mandat », a-t-elle précisé.

Concernant l’aide apportée par le FONAREV, Mme Zandi a mis fin à certaines spéculations :

« Nous intervenons d’abord sur les besoins les plus urgents : la prise en charge médicale, le soutien psychosocial, et l’accompagnement économique et social. »

Elle a tenu à clarifier un malentendu courant :

« Lorsqu’on parle d’accompagnement économique et social, cela ne signifie pas un paiement automatique de 4 000 dollars comme certaines rumeurs le laissent croire. Il ne s’agit pas non plus d’une indemnisation, car celle-ci dépend de décisions de justice, après qu’un jugement a été rendu. »

Rédaction

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