Dans le cadre des activités commémoratives du 25e anniversaire de la guerre des Six Jours, le Fonds spécial de répartition et d’indemnisation aux vict
Dans le cadre des activités commémoratives du 25e anniversaire de la guerre des Six Jours, le Fonds spécial de répartition et d’indemnisation aux victimes des activités illicites de l’Ouganda en République démocratique du Congo (FRIVAO) a organisé, ce samedi 7 juin 2025, une soirée de projection du film documentaire consacré à ce tragique épisode de l’histoire de Kisangani.
L’événement s’est déroulé dans la grande salle de l’Alliance française de Kisangani, en présence d’un public ému composé de victimes, de rescapés, de proches, d’agents du FRIVAO et de citoyens venus nombreux.
D’une durée d’une heure et quarante-cinq minutes, le documentaire revient avec intensité sur les affrontements meurtriers de juin 2000 entre les forces ougandaises et rwandaises au cœur de la ville de Kisangani. Ce conflit avait causé des milliers de morts, de nombreux blessés et des familles profondément marquées.
Mêlant témoignages poignants, images d’archives et séquences artistiques — notamment des prestations de slam — le film a plongé l’assemblée dans un moment de mémoire partagée, chargé d’émotion et de recueillement.
Pour plusieurs victimes, la projection a ravivé des souvenirs douloureux. Des larmes ont coulé dans la salle, tant la violence des événements, revécue à travers l’écran, demeurait vivace dans les esprits. Au-delà d’un simple visionnage, cette soirée s’est imposée comme un acte de reconnaissance, un hommage aux disparus et une tentative collective de guérison.
À l’issue de la projection, le Dr Clémence Kalibundji Bigofala, secrétaire rapporteur et coordonnateur ad interim du FRIVAO, a rappelé l’enjeu mémoriel de cette démarche :
« Dans le cadre de la commémoration du 25e anniversaire de la guerre des Six Jours, le FRIVAO a prévu une série d’activités. Aujourd’hui, nous en sommes à la deuxième journée, marquée par la projection de ce film documentaire, réalisé avec l’appui financier du FRIVAO. L’objectif est clair : préserver la mémoire. Cette histoire ne doit pas s’effacer ; elle doit être transmise aux générations futures. »
Le film avait été présenté en avant-première à Kinshasa le 6 juin, dans un cadre officiel. Toutefois, selon le Dr Kalibundji, il était fondamental que les victimes de Kisangani puissent elles-mêmes découvrir comment leur histoire a été racontée à l’écran.
« Nous allons poursuivre la diffusion de ce documentaire afin qu’il parvienne à toutes les victimes, où qu’elles se trouvent. Il est essentiel que chacune se reconnaisse dans cette mémoire, et que cette guerre ne sombre jamais dans l’oubli. »
La Rédaction
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