Alors que le Président de la République, Félix Tshisekedi, prône l’unité nationale et la décrispation du climat politique, la situation dans la provin
Alors que le Président de la République, Félix Tshisekedi, prône l’unité nationale et la décrispation du climat politique, la situation dans la province du Haut-Uele prend une tournure inquiétante. Menaces, arrestations et enlèvements deviennent des méthodes récurrentes du pouvoir en place pour réduire au silence toute voix discordante.
Le cas emblématique de Betima, directeur de la Radio Nava d’Isiro, illustre cette dérive autoritaire. Son tort ? Avoir simplement fait son travail de journaliste en relayant des informations sur la nomination controversée de Jonas BAKYABOTANE comme nouvel ordonnateur au guichet de la DGRU Moku, en territoire de Watsa.
D’après les informations publiées par PresseCongo.com, recoupées par Betima, Jonas BAKYABOTANE serait impliqué dans un scandale de détournement de fonds publics, ayant servi à la construction de villas privées au détriment d’infrastructures essentielles (routes, écoles, hôpitaux).
Curieusement, alors que le média PresseCongo, à l’origine de ces révélations, n’a pas été inquiété, c’est le journaliste Betima qui a été arrêté et détenu, suscitant une indignation générale.
Face à cette répression brutale contre la liberté de la presse, la coordination provinciale d’Ensemble pour la République/Haut-Uele a dans un message d’indignation parvenue à lumiernews.net ce mardi 04 Mars 2025 dénoncé avec la dernière énergie notamment : L’instauration d’un climat de terreur, où la presse et l’opposition sont muselées ;
L’atteinte grave à la liberté de la presse, pilier fondamental de la démocratie ;
L’instrumentalisation de la justice, utilisée comme un outil de répression politique.
Par la voix de son coordonnateur provincial, Jean-Louis BANGOBEA SIKU, Ensemble pour la République/Haut-Uele exige notamment :
La libération immédiate et inconditionnelle du journaliste Betima, détenu de manière arbitraire ;
L’annulation de la nomination de Jonas BAKYABOTANE, dont les accusations de crimes économiques doivent être éclaircies ;
L’ouverture d’une enquête judiciaire sur les détournements présumés de fonds publics dans le Haut-Uele ;
Des garanties réelles pour la liberté de la presse et le respect du jeu démocratique dans la province du Haut-Uele.
Il est crucial de rappeler que le combat pour une presse libre et indépendante ne doit pas faiblir face à la répression. L’arrestation de Betima sonne comme un avertissement : si rien n’est fait, c’est toute la démocratie qui vacille.
La Rédaction
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