La Brigade nationale des sapeurs-pompiers (BNSP) a dévoilé un rapport alarmant sur les accidents de la circulation au Burkina Faso pour l'année 2024.
La Brigade nationale des sapeurs-pompiers (BNSP) a dévoilé un rapport alarmant sur les accidents de la circulation au Burkina Faso pour l’année 2024.
Avec 13 369 cas recensés, plus de 17 300 victimes et plus de 200 décès, ces chiffres traduisent une situation préoccupante sur les routes du pays.
Lors d’un point de presse tenue le 2 janvier 2025 à Ouagadougou, le Lieutenant-Colonel Wango Rasmané, directeur des opérations de la BNSP, a détaillé le bilan annuel.
En 2024, la BNSP a réalisé 21 144 interventions, assistant 22 098 victimes, dont 619 ont perdu la vie. Les accidents de la route représentaient à eux seuls 64 % de ces interventions.
Les périodes festives, en particulier celles de Noël et du Nouvel An, ont été particulièrement meurtrières. Entre le 24 et le 25 décembre, la BNSP a effectué 164 interventions pour 180 victimes, avec 6 décès. Du 31 décembre au 1er janvier 2025, les pompiers ont enregistré 196 interventions pour 216 victimes, dont 4 décès.
Les accidents de la circulation ont constitué près de 80 % de ces opérations.
Selon lui, la capitale, Ouagadougou, a vu une augmentation des interventions : 89 cas recensés entre le 24 et le 25 décembre 2024, contre 70 cas entre le 31 décembre et le 1er janvier 2025. Bobo-Dioulasso a également enregistré une hausse, passant de 21 à 40 interventions sur les mêmes périodes.
Il siedi de noter que les principales causes des accidents restent les excès de vitesse, le non-respect du code de la route, la conduite en état d’ivresse ou de fatigue, et l’utilisation du téléphone au volant. Ces facteurs, combinés à l’augmentation du trafic et au non-respect des usagers vulnérables, continuent de poser un sérieux problème.
Comparé à 2023, où la BNSP avait effectué 18 553 interventions pour 553 décès, l’année 2024 montre une augmentation notable des interventions et des victimes. Cette évolution soulève la nécessité d’une meilleure sensibilisation et de mesures renforcées pour assurer la sécurité routière.
Face à cette situation, il devient impératif de renforcer les campagnes de prévention, d’améliorer la signalisation routière et d’intensifier les contrôles pour responsabiliser les usagers. Une action concertée entre les autorités, les conducteurs et la société civile pourrait réduire ces statistiques dramatiques et sauver des vies.
Issa Ouédraogo, Depuis Burkina Faso
La Rédaction
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