Les boyomaises et boyomais ont été sensibilisés sur le rapport mapping et la justice transactionnelle. C'était au cours des différentes projections du
Les boyomaises et boyomais ont été sensibilisés sur le rapport mapping et la justice transactionnelle. C’était au cours des différentes projections du film Empire du silence du cinéaste belge Thiery Michel que le coordonnateur provincial de l’association conscience congolaise pour la paix Jordan Saidi Atibu a distribué des dépliants de ce rapport aux participants et différentes organisations de la société de la Tshopo ayant pris part à ces séances de projection.
Tout en félicitant le réalisateur Thierry Michel pour ce film mélancolique qui retrace la terreur, les atrocités, l’impunité dont est victime le peuple congolais depuis plus de 25 ans, Jordan Atibu a montré à la population boyomaise à travers cette sensibilisation, la quintessence de la création d’un tribunal pénal international pour les crimes graves commis en République démocratique du Congo.
Le Rapport Mapping, rappelle-t-on, est un rapport produit par les Nations unies, et publié par le 1er octobre 2010, faisant un inventaire des 617 incidents les plus violents commis en RDC durant la période de 1993 à 2003.
Cette publication a donné l’espoir à la société civile congolaise que la communauté internationale accompagnerait les autorités congolaises dans la quête de vérité, de justice et réparation pour les victimes de cette période. Dans les faits, les autorités congolaises n’ont rien fait et la communauté internationale n’a plus évoqué ce rapport.
Interviewé par la rédaction de lumiernews.net sur le film documentaire « L’empire du silence », le coordonnateur de l’association conscience congolaise pour la paix et le numéro 1 de la nouvelle dynamique de la société civile (NDSCI)/Tshopo Jordan Saidi Atibu, donne ses impressions par rapport cette réalisation du cinéaste belge Thierry Michel où il a déclaré : « Ce film est mélancolique sur son aspect testimonial du peuple meurtri et abandonné à son triste sort. Les citoyennes et citoyens qui ont suivi ce film se sont indignés du fait que tous ces crimes graves demeurent impunis, mais en revanche, les bourreaux occupent de hautes fonctions politiques, militaires. Je ne citerai pas le nom, lisez le rapport mapping vous comprendrez de qui je parle » a-t-il lâché avant de poursuivre « Nous sommes face à une réalité lugubre selon laquelle vous tuez, le lendemain vous êtes nommé général ».
Jordan Atibu déplore le fait de voir jusqu’à ce jour, aucune démarche n’a été entreprise pour la création d’un tribunal pénal international pour le Congo afin que chacun réponde de ses actes quant aux crimes commis contre la population congolaise.
« Nous avions une lueur d’espoir avec l’avènement de l’actuel chef de l’État, pensant qu’il introduira une demande pour l’instauration d’un tribunal pénal international pour le Congo, malheureusement cette question de la justice transactionnelle demeure une utopie face à ce régime qui berce les tireurs de ficelle de ces massacres », s’est-il indigné.
Théodore Dux/Lumière News
La Rédaction
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