Tshopo:  un constat alarmant d’une exploitation minière illégale se dégage dans un tête-à-tête entre le PCA de  cadastre minier et la société civile de Banalia

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Tshopo: un constat alarmant d’une exploitation minière illégale se dégage dans un tête-à-tête entre le PCA de cadastre minier et la société civile de Banalia

Le Président du Conseil d'Administration du Cadastre Minier (CAMI), Crispin Mbindule, séjourne à Kisangani dans le cadre de l’itinérance du Ca

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Le Président du Conseil d’Administration du Cadastre Minier (CAMI), Crispin Mbindule, séjourne à Kisangani dans le cadre de l’itinérance du Cadastre Minier. L’objectif principal de cette mission est de se rendre compte de la situation qui prévaut dans la province de la Tshopo, notamment en ce qui concerne la gestion du domaine minier et les activités qui y sont menées.

Ce jeudi, le PCA Crispin Mbindule a travaillé avec la direction provinciale du Cadastre Minier et échangé avec la société civile du territoire de Banalia où les préoccupations locales liées à l’exploitation minière ont été abordées.

À l’issue de ces échanges, le constat reste préoccupant : la Tshopo compte peu d’entreprises minières, car le Cadastre Minier ne traite qu’avec des sociétés industrielles. Cependant, plusieurs de ces sociétés ne sont pas en règle avec leurs paiements envers l’État congolais.

Un autre problème soulevé concerne l’utilisation de faux documents, notamment de faux permis de recherche et d’exploitation.

« Ces documents sont fabriqués en Ouganda avant d’être introduits en RDC. Cette situation favorise une exploitation anarchique des ressources minières, notamment dans la localité de Mangi, où l’exploitation illégale est dénoncée par la société civile.», a fustigé le PCA.

Le territoire de Banalia, en particulier la localité de Mangi, illustre la gravité de la situation.
Selon Dieudonné Maindo, représentant de la société civile du territoire de Banalia, des sociétés comme Coopemu et Oracle Mining mènent des activités minières destructrices sans être en règle avec le Cadastre Minier.
« Ces exploitations illégales entraînent la destruction des écosystèmes forestiers et aquatiques, notamment la pollution de la rivière Télé, une ressource essentielle pour les populations locales.», a-t-il déploré, révélant ainsi que
« les conséquences environnementales sont alarmantes : forêts détruites, eaux polluées, et impacts socio-économiques majeurs pour les communautés locales qui ne peuvent plus pratiquer la pêche ou d’autres activités traditionnelles.»

Toutefois, il fait savoir que malgré les dénonciations faites auprès des autorités provinciales et la suspension de l’exploitation minière décrétée par l’Assemblée provinciale, les chinois continuent à se rendre dans le territoire de Banalia où les activités minières sont encore en mouvement.

Face à ces défis, Crispin Mbindule a promis de transmettre les doléances de la société civile au ministre national des Mines. Il a également exhorté les chefs coutumiers et les opérateurs économiques de la Tshopo à se constituer en sociétés minières pour obtenir légalement des titres d’exploitation auprès du Cadastre Minier.

Un dialogue sera engagé prochainement avec les chefs coutumiers et la Fédération des entreprises du Congo (FEC) pour sensibiliser sur la procédure à suivre et encourager une exploitation responsable des ressources minières.

Cette mission d’itinérance du PCA met en lumière les défis majeurs auxquels fait face la province de la Tshopo dans la gestion de ses ressources minières. Entre exploitation illégale, pollution environnementale et absence de redevances pour l’État, les réformes s’imposent pour assurer une exploitation durable et équitable. Les engagements pris par le Cadastre Minier et les revendications des communautés locales doivent maintenant trouver une réponse concrète pour préserver les richesses naturelles et améliorer les conditions de vie des populations.

Rédaction

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