Un atelier de formation axé sur l’éducation complète à la sexualité et la lutte contre les violences basées sur le genre (VBG) en milieu scolaire a ét
Un atelier de formation axé sur l’éducation complète à la sexualité et la lutte contre les violences basées sur le genre (VBG) en milieu scolaire a été lancé ce mercredi à Kisangani, chef-lieu de la province de la Tshopo, au nord-est de la République démocratique du Congo.
L’initiative, portée par l’UNESCO en collaboration avec l’ONUSIDA et le ministère congolais de l’Éducation, vise à renforcer les capacités des jeunes leaders issus de différents milieux éducatifs.
Dans son discours d’ouverture, le ministre provincial de l’Éducation nationale, Simon Masimango, a salué l’engagement des autorités nationales et provinciales en faveur du développement humain :
« Je rends un vibrant hommage au Président de la République, Son Excellence Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, qui a fait de l’éducation et de la santé les piliers de son programme de gouvernance. Mes remerciements vont également au gouverneur de la Tshopo pour sa politique de proximité et d’ouverture, incarnée par sa vision Tshopo Mosala. »
Il a exhorté les jeunes à tirer pleinement parti de cette formation de deux jours en assimilant les contenus proposés, dans le but de faire des choix responsables et éclairés.
« Il est crucial que nos jeunes aient accès à une formation complète, adaptée et scientifiquement fondée, leur permettant de prendre des décisions réfléchies et responsables », a-t-il insisté.
Prenant la parole à son tour, le représentant de l’UNESCO en RDC, Isaias Barreto da Rosa, a précisé que cet atelier s’inscrit dans le cadre du programme « Nos droits, nos vies, notre avenir », lancé en 2018 et entré dans sa deuxième phase depuis 2023.
« L’objectif est de mobiliser les jeunes autour d’une éducation à la vie familiale de qualité, tout en renforçant l’engagement des pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre (AOC) pour une jeunesse instruite, épanouie, en bonne santé et autonome. »
Ce programme, actuellement déployé dans plus de 30 pays d’Afrique subsaharienne, vise à garantir à tous les adolescents et jeunes : Une éducation complète à la sexualité ; Un accès à des services de santé sexuelle et reproductive ; Des environnements d’apprentissage sûrs, inclusifs et respectueux.
Le représentant de l’UNESCO a également souligné les progrès réalisés en RDC dans ce cadre :
✓L’actualisation des programmes d’enseignement primaire et secondaire ;
✓La révision de 12 manuels scolaires et de 3 guides pour enseignants, dont la validation politique est prévue en juillet ;
✓La formation de centaines d’enseignants et encadreurs pédagogiques ;
✓La sensibilisation des parents, chefs d’établissements et communautés scolaires ;
✓Le renforcement des capacités des jeunes leaders, devenus agents de changement.
Il a par ailleurs annoncé la mise en place, en collaboration avec les ministères sectoriels (Éducation, Genre, Jeunesse, Santé), d’un groupe inter-ministériel de coordination des actions contre les VBG en milieu scolaire.
Pour sa part, Levi Tshizubu, représentant de l’ONUSIDA pour l’ex-Province Orientale et les Kivu, a souligné l’importance stratégique de cette démarche dans la lutte contre le VIH/SIDA :
« Plus de 80 % des cas de VIH dans notre pays sont transmis par voie sexuelle. Il s’agit d’un enjeu comportemental. C’est pourquoi nous avons décidé de soutenir cette activité à travers un appui public et stratégique. L’éducation complète à la sexualité est un levier fondamental de prévention. »
La Rédaction
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