Tshopo : Frivao clôture les activités commémoratives du 25e anniversaire de la guerre des Six Jours par une conférence-débat sur la mémoire collective

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Tshopo : Frivao clôture les activités commémoratives du 25e anniversaire de la guerre des Six Jours par une conférence-débat sur la mémoire collective

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Organisées du 5 au 10 juin 2025 par la coordination du Fonds spécial de réparation des victimes des activités illicites de l’Ouganda en République démocratique du Congo (FRIVAO), en collaboration avec l’Association des victimes, les activités commémoratives du 25e anniversaire de la guerre des Six Jours se sont clôturées ce mardi 10 juin par une conférence-débat à l’amphithéâtre de l’Université de Kisangani.
Le thème retenu était : « La mémoire collective de toutes les victimes des différentes guerres qu’a connues Kisangani, essentiellement celle des Six Jours. »

S’exprimant devant la presse, le Dr Clémence Kalibundji, secrétaire rapporteur assurant l’intérim du coordonnateur a.i du FRIVAO, est revenu sur les différentes étapes de cette semaine de mémoire : « Nous étions à la salle de l’Alliance française où ont eu lieu des productions artistiques et la projection de films documentaires sur la guerre des Six Jours. Aujourd’hui, cette conférence marque la fin de notre programme, axé sur la mémoire collective des victimes. »

Il a rappelé que ces activités visaient à raviver les souvenirs douloureux de juin 2000, lorsque les armées rwandaise et ougandaise se sont affrontées à Kisangani, causant d’importantes pertes humaines et matérielles.

Lors de la conférence, le professeur Jean-Didier Malonda Tshilumbayi a proposé une lecture historique de la guerre, mettant en lumière ses origines, son déroulement et ses conséquences. Il a insisté sur la nécessité de transmettre cette mémoire aux jeunes générations : « Il est important qu’elles sachent ce qui s’est réellement passé, afin que la mémoire collective repose sur la vérité et rende justice à la dignité des victimes. »

Pour sa part, Sylvain Masudi, représentant du Bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l’homme, a souligné l’importance de l’autonomisation des victimes. Il a plaidé pour des formes de réparation plus globales : « L’indemnisation ne suffit pas. Il faut aider les victimes à reconstruire leur vie à travers des projets générateurs de revenus. »

Dans le même sens, le Dr Kalibundji a précisé que le FRIVAO dépasse le simple versement de compensations financières : « Nous les accompagnons dans des projets concrets à impact visible. Mais le travail est loin d’être terminé : de nombreuses victimes attendent toujours une réparation juste. »

Les organisateurs ont appelé l’ensemble des composantes sociales de Kisangani à maintenir le plaidoyer en faveur des victimes et à exiger que les responsables des crimes soient traduits en justice. Cette commémoration annuelle vise à entretenir la mémoire des événements de juin 2000, à soutenir la résilience des survivants et à obtenir des réparations intégrales, en lien avec les principes de justice transitionnelle.

Rédaction

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