
La Province de Tshopo au Cœur des Débats sur la Commercialisation des Crédits Carbone et la Conservation de l’Environnement
La question stratégique de la commercialisation des crédits carbone et la sensibilisation à la conservation de l’environnement ont été au centre d’un dialogue constructif le mercredi 30 juillet 2025 entre la ministre d’État en charge de l’environnement et du développement durable, Eve Bazaïba Masudi, et une délégation provinciale menée par le gouverneur de Paulin Lendongolia Lebabonga. Cette rencontre, qui s’est tenue dans la ville-province de Kinshasa, capitale de république démocratique du Congo , a permis de mettre en lumière les attentes des communautés locales face aux enjeux de la gestion des ressources forestières.
Le gouverneur de province de la Tshopo, accompagnés de plusieurs élus nationaux et sénateurs originaires de la Tshopo, ont souligné l’importance d’une meilleure prise en compte des intérêts des populations riveraines.
« Il est impératif que les populations riveraines, souvent premières gardiennes de ressources forestières, bénéficient directement des revenus générés par la vente des crédits carbone », a-t-il déclaré.
Cette demande s’inscrit dans un cadre où la protection de l’environnement doit être également synonyme de bénéfices tangibles pour ceux qui en assurent la préservation.

Les autorités locales ont insisté sur le principe de « pollueur-payeur », affirmant que ceux qui polluent doivent contribuer financièrement à la conservation des forêts.
« Quand nous conservons nos forêts, nous devons en tirer aussi profit. Ça se paie sur base de la séquestration de carbone que nos forêts sont en train de réaliser », a-t-il ajouté.
Cette approche vise à renforcer le lien entre la protection de l’environnement et le développement économique des communautés.
Par ailleurs, la délégation a soulevé la nécessité de multiplier les campagnes de sensibilisation dans les milieux ruraux de la Tchopo. Cela permettrait de favoriser l’adhésion des communautés aux efforts de conservation et à la lutte contre la déforestation.
« Nous devons entreprendre des actions pour faire comprendre à notre population ce qu’est la protection de l’environnement et la conservation de nos forêts, ainsi que l’importance d’éviter la pollution de nos eaux. La vie de notre population en dépend », a soutenu un élu présent lors de la réunion.
Cette rencontre entre les autorités de la province de Tshopo et la ministre d’État intervient à un moment crucial pour la République Démocratique du Congo, qui abrite la deuxième plus grande forêt tropicale du monde. Alors que le pays cherche à concilier valorisation écologique et retombées économiques en faveur de ses populations, les discussions comme celles-ci sont essentielles pour tracer une voie durable vers l’avenir.
La province de Tshopo apparaît résolue à jouer un rôle clé dans la transition vers une gestion durable de ses ressources naturelles, tout en assurant que les bénéfices de cette gestion soient partagés équitablement avec les communautés qui en sont les véritables gardiennes.
Blaise MUSSA
Rédaction
+243852402006

