Le Réseau national de lutte anti-corruption (REN-LAC) a tenu une conférence de presse ce vendredi 14 février 2025 à son siège à Pissy, au Burkina Faso
Le Réseau national de lutte anti-corruption (REN-LAC) a tenu une conférence de presse ce vendredi 14 février 2025 à son siège à Pissy, au Burkina Faso. L’objectif était de présenter un bilan des dossiers sur lesquels le réseau a travaillé tout au long de l’année 2024, ainsi que de réaffirmer son engagement dans la lutte contre la corruption. Au total, 131 dossiers ont été suivis par l’institution au cours de l’année écoulée, dont 27 nouveaux, dont 17 ont été pris en charge par le REN-LAC de sa propre initiative. Vingt d’entre eux ont été jugés, dont onze au premier semestre et neuf au second semestre.
Parmi les dossiers suivis, trois affaires ont particulièrement retenu l’attention en 2024. En premier lieu, l’affaire Dabilgou, impliquant l’ancien ministre des transports et président du parti Nouveau temps pour la démocratie (NTD), a conduit à la condamnation de huit prévenus pour détournement de fonds publics. Vincent Dabilgou a été condamné à six ans de prison ferme et à une amende de plus de 3 milliards de FCFA. Cette affaire a souligné l’importance de la lutte contre la corruption dans la stabilité politique et le développement économique et social.
La deuxième affaire emblématique suivie par le REN-LAC concerne le détournement de parcelles impliquant d’anciens maires de la ville de Bobo-Dioulasso. Environ 479 parcelles ont été illégalement attribuées, conduisant à des condamnations et à la confiscation des terrains au profit de la commune. Cette affaire met en lumière les problèmes de gestion foncière et d’enrichissement illicite des dirigeants.
Enfin, l’affaire de détournement de fonds au ministère de l’action humanitaire a également été traitée par le REN-LAC. Les coupables ont été reconnus et condamnés, soulignant l’importance de la transparence dans la gestion des fonds publics.
Le secrétaire général du REN-LAC, Sagado Nacanabo, a souligné que malgré les succès obtenus, il reste encore du travail à faire. Il a noté que toutes les indemnités dues au réseau n’ont pas encore été recouvrées, soulignant la nécessité de poursuivre la lutte contre la corruption.
En conclusion, le REN-LAC continue de jouer un rôle essentiel dans la lutte contre la corruption au Burkina Faso, en dénonçant les pratiques illicites et en contribuant à la transparence et à l’intégrité dans la gestion des affaires publiques.
Issa Ouedraogo, Correspondant au Burkina Faso
La Rédaction
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