24 heures après avoir désapprouvé la décision du ministre d'État, ministre de la Justice et Garde des Sceaux, les victimes des guerres de Kisangani,
24 heures après avoir désapprouvé la décision du ministre d’État, ministre de la Justice et Garde des Sceaux, les victimes des guerres de Kisangani, chef-lieu de la province de la Tshopo ont fait une déclaration contradictoire en saluant la décision prise par Constant Mutamba, celle de la suspension des mouvements débiteurs du compte bancaire du Fonds spécial de Répartition et d’Indemnisation aux victimes des Activités illicites de l’Ouganda en République Domocratique du Congo (FRIVAO) ouvert dans le système de la RwaBank.
Ils l’ont fait savoir le mardi 9 juillet 2024 dans une déclaration lue devant la presse locale, nationale et internationale par le secrétaire rapporteur du Fonds de Solidarité des Victimes des Guerres de Kisangani (FSVGK), Philémon Lutula. C’était au bureau de la coordination provinciale de la société civile/forces vives situé sur le boulevard Lumumba dans la commune Tshopo à Kisangani.
Dans leur déclaration, les victimes reprochait à cet établissement public (FRIVAO) le retard enregistré dans le processus d’indemnisation. Elles exigent également le paiement de la totalité des sommes exigées et, cela, à toutes les 14.000 victimes identifiées et non des montants forfaitaires ; d’ associer les victimes dans ce processus et de changer l’équipe de la coordination car, selon elles, cette équipe n’est pas en mesure de faire bien le travail. Les signataires de cette déclaration souhaitent que le conseil d’administration soit délocalisé de Kinshasa à Kisangani et les 85 victimes venues de Kinshasa soient payées en mode d’urgence.
Par ailleurs, ils (FSVGK et 85 victimes) demandent au gouverneur de province de leur octroyer un billet pour se rendre à Kinshasa afin de rencontrer le ministre d’État, ministre de la Justice et Garde des sceaux et lui expliquer de vive voix leur désidératas. « Nous exigeons l’ouverture de tous les bureaux opérationnels de toutes les localités concernées par l’indemnisation », lit-on dans cette déclaration.
Un retard qui se justifie
De l’autre côté, Mme Mimi Mopunga, secrétaire du FRIVAO a fait savoir que le retard de cette paie tel que déploré par certaines personnes et structures, s’explique à deux niveaux : « A Kisangani, la RawBank n’a que deux agences. Celle de l’Université de Kisangani (UNIKIS) vers laquelle sont orientées les victimes a aussi d’autres clients à servir, à part les victimes du FRIVAO et travaille selon les normes bancaires. Par ailleurs, les victimes elles-mêmes en sont aussi responsables car la plupart d’entre-elles ne se sont pas encore présentées au guichet de cette agence bancaire.
Dans ce même contexte, la retenue à la source de frais bancaire (50 USD) par victime avait créé des remous jusqu’à ce que cette situation a été décantée. En clair, les victimes sont exonérées de tout frais ».
Au moment où l’indemnisation individuelle forfaitaire des victimes est effective et en cours, a précisé la conférencière, parmi les dossiers, 2.477 personnes sont convoquées pour le complément d’informations et 2.881 personnes sont attendues pour la consultation médicale. Beaucoup d’entre elles ne se sont pas encore exécutées. 814 dossiers sont à enquêter. Quant aux 5 127 personnes déclarées non éligibles, elles ont la possibilité d’introduire leurs recours avec des preuves. Et le nombre à indemniser pourrait augmenter, a précisé Mme le secrétaire du FRIVAO.
Blaise Mussa/Lumière News
La Rédaction
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