Le mardi 17 décembre 2024, l'assistant Olivier Litiki Kola a présenté sa thèse intitulée "Diversité génétique, distribution et structuration des popul
Le mardi 17 décembre 2024, l’assistant Olivier Litiki Kola a présenté sa thèse intitulée « Diversité génétique, distribution et structuration des populations d’espèces de Bemisia tabaci vecteur de la striure brune du manioc en République Démocratique du Congo » dans la salle Océan Indien de l’Université de la Réunion/campus du Moufia en France. Dirigés par Mme Hélène Delatte et M. Godefroid Monde, les travaux ont été réalisés en cotutelle avec l’Institut Facultaire des Sciences Agronomiques de Yangambi en République Démocratique du Congo.
La thèse a été présentée devant un jury composé de professeurs renommés, dont Godefroid Monde de l’Institut Facultaire des Sciences Agronomiques de Yangambi, Olivier Gnankine de l’Université Ouagadougou, Hélène Delatte de l’UMR PVBMT, Bernard Reynaud de l’Université de La Réunion, Fidèle Tiendrebeogo du Laboratoire de Virologie et de Biotechnologies Végétales (LVBV) de l’INERA, Sophie Bouvaine du Natural Research Institute, et Sharon Van Brunschot du CSIRO.
Le sujet de la thèse de Litiki Kola portait sur la striure brune du manioc, une maladie virale dévastatrice dans les pays d’Afrique de l’Est et du Centre, propageée par des espèces d’aleurodes Bemisia tabaci et la propagation de boutures de tiges infectées. Les objectifs de la recherche étaient d’identifier les espèces de B. tabaci colonisant le manioc en RDC, d’analyser leur diversité génétique, d’examiner leur structuration géographique et de déterminer leur résistance aux insecticides.
Les résultats ont montré la présence de six espèces de B. tabaci en RDC, avec une distribution géographique et une diversité génétique spécifique pour chaque espèce. Des analyses ont également révélé des mouvements de population entre la RDC, l’Ouganda et la Tanzanie, mettant en lumière le risque de propagation de la maladie vers d’autres régions.
En ce qui concerne la résistance aux insecticides, il a été constaté que certaines populations présentaient des mutations conférant une résistance aux pyréthrinoïdes et aux organophosphates, notamment près des zones cotonnières où l’usage intensif d’insecticides a favorisé la sélection de gènes de résistance.
Ces résultats soulignent l’importance de prendre en compte la diversité génétique et la résistance aux insecticides des populations d’aleurodes dans les stratégies de gestion de la striure brune du manioc en RDC, afin de prévenir l’émergence de souches résistantes et de mieux contrôler la propagation de la maladie.
La Rédaction
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