Les Sénateurs de la RD Congo se préparent à élire les membres de leur bureau définitif après avis de la Cour Constitutionnelle sur la conformité de le
Les Sénateurs de la RD Congo se préparent à élire les membres de leur bureau définitif après avis de la Cour Constitutionnelle sur la conformité de leur règlement intérieur adopté en plénière et transmis le week-end dernier par la Commission ad hoc au bureau d’âge de la Chambre Haute du Parlement.
Il ressort de ces préparatifs que chaque espace géographique s’apprête à aligner ses pions capables de rafler les postes prévus, sept au total, à savoir président, deux vice-présidents, Rapporteur et son adjoint ainsi que Questeur et son adjoint.
C’est le cas des honorables sénateurs Sama Lukonde qui fait l’unanimité de l’Espace Grand Katanga et de tous les autres espaces et Jean Bamanisa Saidi qui fait l’unanimité de tous les autres espaces, sauf dans l’Espace Grande Orientale où deux autres candidats s’engagent dans cette course. Il s’agit des honorables Carole Agito Amela qui ambitionne pour la seconde fois le poste de Questeur et Jean Pierre Batumoko qui vise celui de Rapporteur adjoint.
A en croire les analyses de différents salons politiques, il est opportun et utile que l’Espace Grande Orientale se batte dans l’unité et la cohésion pour que le poste déjà acquis, celui de Rapporteur, jusque-là occupé par Jean Bamanisa Saidi soit consolidé au lieu d’être fragilisé. D’où, cette carte postale de chaque candidat de l’EGO au bureau du sénat :
Honorable Carole Agito Amela, candidate questeure
Carole Agito Amela est sénatrice depuis la législature 2018-2023 où elle a exercé les fonctions de questeur au bureau sortant, dirigé par l’honorable Modeste Bahati Lukwebo, après son passage à la tête de la SONAS. Curieusement, 12% de sénateurs réélus, rescapés de la précédente législature disent ne pas se reconnaitre en elle au vu de la gestion calamiteuse et catastrophique caractérisée par le manque de transparence dans les finances du sénat. Ces élus des élus se rappellent du mémorandum réclamant le départ de cette dame pour mégestion et détournement de beaucoup de leurs dus par Carole Agito, marmite financière de l’Institution. Les nouvelles figures de la présente législature, près de 88% abondent dans le même sens et disent également ne pas se reconnaitre en elle.
Critiquant fortement la candidature de l’honorable Carole Agito, un haut cadre de la SONAS note que cette dame n’a jamais été une bonne gestionnaire au regard de la manière dont elle a fait croupir cette entreprise publique.
Dans une lettre ouverte lui adressée sur sa candidature à la questure du sénat, Merveille Lundula Dikoma écrit : « Je refuse d’être complice d’une entreprise qui risque de discréditer les efforts du Chef de l’Etat quant à l’avènement d’un véritable Etat de droit en RD Congo…Le Collectif des cadres et agents de la SONAS déplorait la descente aux enfers de cette entreprise publique…alors que vos agents déjà à l’époque dénonçaient énergiquement les actions judiciaires initiées par vous contre certains d’entre eux : arrestations arbitraires, corruption pour diviser les grévistes, licenciements abusifs, affectations punitives dans les recoins perdus du pays. Il vous souviendra que face à la mort qui les guettait avec leurs familles, les cadres et agents de l’assureur national avaient adressé, le 17 novembre 2016, à l’ancien Président Joseph Kabila, une lettre intitulée : « S.O.S : il y a génocide social à la SONAS ».
Dans cette correspondance, les agents sous votre leadership, lui faisaient savoir que « la SONAS est plongée dans un coma à cause de sa mauvaise gestion éhontée ».
En outre, Carole Agito Amela étant Originaire du Bas-Uélé, il est également inadmissible que sa province qui est déjà représentée au bureau de l’Assemblée nationale au poste de Questeur adjoint, occupe presqu’encore le même poste au sénat. Elle est obligée de laisser la place et d’accorder la chance à une autre province de la Grande Orientale d’occuper un poste au sein du Bureau du Sénat que de tenir coute que coute à s’y cramponner.
La sénatrice Carole Agito doit comprendre qu’elle n’est pas née questeure et que ce poste est loin d’être sa chasse-gardée.
Il est temps pour elle de donner la chance à la Grande Orientale pour un poste qui fera la fierté de cette dernière et tirer elle-même les leçons de sa gestion tant décriée par les sénateurs de la législature finissante. Elle a donc intérêt à préserver son image de marque, sa dignité et son honneur que de les brader. Les deux questions à se poser aujourd’hui est celle du bilan à la questure du sénat par la sénatrice Carole Agito et savoir si les cinq ans y passés ont-ils été bénéfiques pour la Grande Orientale.
Honorable Jean Pierre Batumoko, candidat rapporteur adjoint
Elu à deux reprises de Watsa dans le Haut-Uélé, l’honorable Jean Pierre Batumoko semble ne pas avoir l’expérience de gestion et n’a pas des assises dans l’Espace Grande Orientale, en dehors de son territoire. Très peu connu de cet espace, ce serait une erreur monumentale de confier le poste réservé à l’EGO à quelqu’un qui n’a pas des bases solides dans les quatre provinces actuelles issues de l’ex-Province Orientale.
En clair, lui confier un poste de responsabilité au sein du Bureau du sénat sans aucune expérience serait la pire bêtise que la Chambre des sages de la République aura commise.
Par fair-play, le sénateur Jean Pierre Batumoko ferait œuvre utile à sa Grande Orientale, si et réellement si, il désistait par amour en faveur d’un poste de commandement déjà acquis, celui de Rapporteur, au lieu de mobiliser les énergies pour un poste d’adjoint déjà occupé à la Chambre Basse du Parlement.
Honorable Jean Bamanisa Saidi, unité de mesure, candidat Rapporteur
L’homme de la bonne gouvernance et l’unité de mesure comme le qualifient les filles et fils de la Grande Orientale, le sénateur Jean Bamanisa Saidi est de plein pied dans la gestion d’abord de la Grande Province Orientale et de la Province de l’Ituri qu’il a eues à gérer comme Gouverneur avec un bilan qui fait parler de lui dans cet espace, en RD Congo et au monde. Partout il passe, ce sont les traces et les germes de la bonne gouvernance qu’il laisse, grâce à sa rigueur dans la gestion de la res publica avec des résultats palpables, concrets et visibles.
Il en est de même dans le monde des affaires où il a su tisser les meilleures relations en faveur de la Grande Orientale et de la RD Congo. Il a des résidences et des propriétés partout dans l’espace grand orientale.
Le sénateur Jean Bamanisa Saidi reste et demeure le seul de ces trois candidats à mieux connaitre la situation globale et globalisante de la grande orientale. Il est le modèle d’un leadership fort et agissant, de rassembleur et non conflictuel.
A coup sûr, le sénateur Jean Bamanisa Saidi, une fois élu Rapporteur, apportera beaucoup en termes de visibilité et de l’organisation même de l’institution séant, grâce à une gestion orthodoxe récente de l’espace grand orientale.
Bureau constitué sur base des forces politiques et non des accointances
Dans tout état de cause, tous ces candidats à la course au bureau du sénat doivent comprendre que l’Union sacrée a déjà opté pour les forces politiques en présence, loin de toutes les accointances qui pourraient enfreindre la cohésion, l’unité et la solidarité de cette famille politique chère au Président de la République, Chef de l’Etat, Son Excellence Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo. Et le Mouvement de Libération du Congo, parti cher au Vice-premier Ministre, Ministre des Transports, Voies de Communication et Désenclavement, fort de ses 6 sénateurs et absent au bureau de l’Assemblée nationale, doit absolument se retrouver au bureau du sénat.
Interpellation aux leaders de l’EGO
Face à cette tentative de réduire les chances de l’Espace Grand Orientale, ses leaders ne doivent pas rester observateurs comme la MONUC. Ils doivent agir. La meilleure manière de le faire est de mettre les 16 sénateurs de l’EGO ensemble afin de trouver une voie de sortie. Cette voie de sortie n’est autre que consolider ce qui est déjà acquis au lieu d’être fragilisé. Ce qui est acquis, c’est la poste de Rapporteur réservé à l’Espace Grand Orientale.
Enfin, par rapport au calendrier, après l’adoption par le sénat en plénière du règlement intérieur et sa transmission à la Cour constitutionnelle pour avis dans les deux semaines qui suivront sa transmission, la fièvre électorale pour le bureau verra sa température augmentée. D’où, l’urgence pour Mgr Marcel Utembi et son équipe de s’activer pour une issue concertée en vue de la candidature unique de l’EGO au bureau du sénat.
Mgr Marcel Utembi Tapa et les autres ont donc du pain sur la planche.
La Rédaction
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