Le président ougandais Yoweri Museveni a "accordé la grâce" à 19 figures de l’opposition vendredi 22 novembre, après leur condamnation par un tribunal
Le président ougandais Yoweri Museveni a « accordé la grâce » à 19 figures de l’opposition vendredi 22 novembre, après leur condamnation par un tribunal militaire pour « trahison » et « possession illégales d’armes à feu ».
« J’accorde la grâce au personnes condamnées pour trahison […] et possession illégale de munitions », a déclaré le président ougandais, Yoweri Museveni, vendredi 22 novembre. Seize membres du parti d’opposition NUP (National Unity Platform) avaient été condamnés à cinq ans de prison en octobre par un tribunal militaire pour « possession illégale d’explosifs et « trahison ». Trois autres figures de la NUP ont été condamnés sur des accusations similaires.
En octobre, le tribunal avait décidé que la sentence prononcée serait réduite à trois mois et 22 jours de prison, en raison des années déjà passées en détention provisoire. Me Shamim Malende, avocate du parti, avait qualifié de « douteuses » les accusations retenues. Les partis d’opposition ont été réprimés sous la présidence de Yoweri Museveni, qui dirige l’Ouganda depuis 1986.
Tous les accusés ont plaidé coupable, mais le chef de la NUP, Bobi Wine – dont le vrai nom est Robert Kyagulanyi – assure qu’ils ont été forcés de le faire et de demander une grâce présidentielle. Les autorités ougandaises sont régulièrement pointées du doigt par les organisations de défense des droits humains. En 2021, lors de la dernière présidentielle, entachée de fraude selon l’opposition, des manifestations contre une énième arrestation de Bobi Wine avaient été violemment réprimées par les forces de l’ordre, faisant au moins 54 morts.
(Avec Jeune Afrique)
La Rédaction
+243850710634
COMMENTS