Des voix se sont élevées dans l'opinion publique à Kisangani pointant du doigt la Tour à flux installée dans la cité scientifique de Yangambi d'être à
Des voix se sont élevées dans l’opinion publique à Kisangani pointant du doigt la Tour à flux installée dans la cité scientifique de Yangambi d’être à la base des fortes chaleurs qui se font sentir ces derniers temps dans le chef-lieu de la province et dans ses territoires.
Pour ne pas laisser la population croire à cette version qui commençait à prendre de plus en de plus de l’ampleur, des scientifiques et spécialistes de la ville de Kisangani et d’ailleurs, se sont dans ce débat de la rue pour apporter le vrai éclairage sur l’importance de cette tour à flux installée dans la cité de Yangambi.
C’est le cas de l’assistant chercheur en droit forestier de l’université de Kisangani, Me Fabien Mutangala Ngandu qui fait savoir que, la tour à flux n’est pas à l’origine de la chaleur qui frappe la province de la Tshopo, car même Kinshasa la capitale et bien d’autres villes du pays connaissent des fortes chaleurs. Au contraire, la présence de cette tour a pour objectif de comprendre la contribution des forêts tropicales à l’atténuation du changement climatique et que cette tour installée au cœur du bassin du Congo a pour rôle l’étude des échanges de gaz à effet de serre entre la forêt et l’atmosphère et non pour provoquer la chaleur comme certaines personnes sous informées en pensent.
*La protection de nos forêts, une des meilleures solutions pour faire face aux méfaits de changement climatique*
Pour ce chercheur, la chaleur existait bel et bien avant même l’installation de cette tour à flux en octobre 2020, la seule manière de lutter contre ce phénomène est de protéger les forêts du bassin du Congo qui joue actuellement un rôle de premier plan dans l’équilibre climatique planétaire.
C’est pourquoi, le réchauffement climatique n’est pas une utopie, les causes pour la déforestation massive et illicite sans reboisement, l’industrialisation avec des vices de procédures en excluant l’aspect d’impact environnemental sont là autant des facteurs à la base des conséquences néfastes auxquelles la population subie aujourd’hui.
Toutesfois, cette tour à flux a sa raison d’être, car elle permet à la communauté scientifique congolaise et internationale dans l’étude de la contribution des forêts tropicales notamment en République démocratique, considéré comme pays solution avec ses énormes réserves de minéraux verts, ses forêts vierges et sa grande capacité hydroélectrique.
D’une hauteur de 55 mètres ( 15 mètres au-dessus du couvert forest), cette structure comblera pendant un moment un énorme déficit de données sur l’importance des forêts humides africaines dans la capture des émissions Mondiales de carbone, les changements dans les régimes pluviométriques locaux et régionaux, et effet de la dégradation des forêts et de la déforestation sur le réchauffement climatique.
En fin, il invite les scientifiques et les jeunes d’être actifs en participant dans des conférences scientifiques sur l’environnement.
Rappelons que, cet assistant chercheur employé à l’université de Kisangani et à université libre de Kisangani avait animé en 2022, une conférence sur la participation des jeunes dans la lutte contre le réchauffement climatique.
Armand Kitoko/Lumière
Rédaction
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