Le comité de gestion de l'université de Kisangani chapeauté par le professeur ordinaire Jean-Faustin Bongilo, est actuellement au cœur des nombreuses
Le comité de gestion de l’université de Kisangani chapeauté par le professeur ordinaire Jean-Faustin Bongilo, est actuellement au cœur des nombreuses critiques.
S’exprimant sous couvert d’anonymat, un bon nombre d’étudiants, du personnel scientifique et administratif de cette Alma mater présentent le Recteur Bongilo comme « un dirigeant universitaire cupide, despote et incompétent qui nul sans doute, conduit la 3e université congolaise vers un abîme redoutablement dangereux ». Pour eux, « il est un problème et non une solution pour le rayonnement de cette grande Université de l’Est de la RDC ».
Nommé le 5 mars 2022, le numéro 1 de l’université de Kisangani, est accusé par la majorité d’étudiants, d’avoir une fixation sur l’argent en lieu et place de l’amélioration de la qualité de l’enseignement.
Il aurait de manière exagérée, activé et même augmenté de nombreux frais de scolarité, faisant de l’UNIKIS une université des enfants des riches, en ce moment où le chef de l’État prône sur l’accès équitable à l’éducation de qualité à toutes les catégories des jeunes du pays.
Nos sources au sein de cette Alma mater illustrent les cas, de frais de relevé des côtes. Trouvés à 5000 FC, le nouveau comité de gestion l’a ramené à 15000 FC. Il en est de même de la réinscription au niveau de D.E.S qui n’existait pas. Mais réactivée par Bongilo alors qu’il coûte aux apprenants de 3e cycle environ 360 dollars américains comme l’inscription.
Les mêmes sources parlent également de la dégradation de la qualité de l’enseignement à l’université de Kisangani.
« Dans notre université, depuis l’arrivée du nouveau comité, nous restons dans le concept « sauvons l’année académique. Les enseignants de qualité qui venaient dispenser cours ici, ne viennent plus, et chaque année, nous étudions en cascade qu’en dernière minute de l’année. La non couverture des programmes d’enseignement occasionne pour nous l’insuffisance de l’acquisition des savoirs » ont dit quelques étudiants finalistes.
À eux d’ajouter:
» Nous attirons l’attention des autorités nationales surtout de la ministre nationale de l’enseignement supérieur et Universitaire sur ce qui se passe au sein de notre université. Le rôle primordial de l’Université consiste à former des citoyens capables de contribuer au développement de leur communauté. Mais à notre grande surprise, le Recteur Jean-Faustin Bongilo ne cherche qu’à achever l’année selon les dates fixées dans les calendriers sans tenir compte de la couverture des programmes. Et chaque étudiant qui se soulève pour dénoncer cela est exclu de l’Université. Notre Recteur devient un véritable dictateur qui, par des méthodes antidémocratiques, contraint tout le monde à fermer sa bouche ».
La mauvaise prise en charge locale des enseignants malgré le nombre élevé des étudiants, l’incapacité à bien gérer le système LMD à la faculté des sciences où des étudiants font deux promotions en 4 années civiles, ont été également évoqués.
Le comité Bongilo se défend
Dans un entretien avec la presse accordée vendredi 30 août dernier, le professeur Maurice Bondulu, chargé de communication du rectorat, a rejeté en bloc toutes les accusations portées sur le comité de gestion Bongilo car « elles sont inventées et fausses », dit-il.
D’après lui, les autorités de l’université de Kisangani n’inventent rien. Elles suivent à la lettre les textes régissant l’enseignement supérieur et Universitaire comme vade mecum du gestionnaire d’un Établissement de l’ESU, Instruction académique 025, Statut du personnel de l’ESU, règlement d’administration de l’université de Kisangani.
» Il n’y a aucun frais demandé par le comité de gestion en dehors de ceux contenus dans les textes », assure-t-il . Bondulu a balayé d’un revers de main les accusations de la dictature, car, dit-il, « seuls les étudiants qui commettent des fautes lourdes telles que de vol et destruction méchante des biens publics sont sanctionnés conformément à la loi en la matière ».
« S’agissant des cours, le calendrier académique reste la boussole, toujours respecté à l’UNIKIS et rien ne se fait à la hâte », a-t-il ajouté.
En ce qui concerne la mauvaise prise en charge, le chargé de communication du rectorat déclare que l’Université de Kisangani a plus de 1500 agents qui reçoivent des primes locales alors que le nombre d’étudiants qui payent réellement ne dépassent pas 8000 et c’est sans oublier d’autres charges de l’établissement.
Le professeur Maurice Bondulu dément également l’information selon laquelle un relevé des côtes est pris à 15000 FC. Selon lui, ce document reste à 2 dollars et les frais de réinscription au troisième cycle ne sont pas une invention, depuis toujours, ces frais sont payés. Seul le système de perception a changé à la demande du ministère de l’ESU, ajoute-t-il.
La Rédaction
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