Problématique de la desserte en eau potable à Kisangani : la « Dynamique Tshopo mérite mieux » monte au créneau

La problématique de la desserre en eau potable dans la ville de Kisangani, chef-lieu de la province de la Tshopo au Nord-est de la République démocratique du Congo ne fait que s’empirer, et la population boyomaise ne sait plus à quel Saint se vouer. Certains quartiers voire communes de la ville hospitalière de Kisangani ne sont plus desservis en eau potable produite par la Regideso et d’autres, par contre, sont desservis soit la nuit, soit à un petit moment de la journée.

Face à cette situation épineuse, la « Dynamique Tshopo Mérite mieux » brise le silence et monté au créneau, à travers son communiqué de presse daté du 3 mars courant signé par son coordonateur provincial, l’activiste pro démocratie Jordan Saidi Atibu, et dont une copie est parvenue à la rédaction de Lumière News ce lundi 4 mars 2024.

« L’eau étant indispensable à la vie de tout être vivant, l’accès à l’eau potable est un droit pour l’homme, garanti par notre constitution à son article 48. Ce droit consiste à un approvisionnement suffisant et régulier, physiquement accessible à un coût abordable d’une eau salubre, insipide et des qualités réduisant le risque des maladies hydriques », peut-on lire dans ce document.

Faisant suite au récent communiqué de la Regideso sur la problématique de la desserte en eau dans la ville de Kisangani, la « Dynamique Tshopo mérite mieux » qualifie cette communication d’une turpitude et note :

« (…) Sous la commande du directeur provincial KUTA BONDA Blaise, plusieurs quartiers connectés au réseau de la distribution d’eau de la REGIDESO font face à la desserte inouïe en eau potable pendant plusieurs mois notamment le quartier Cimensta dans la commune de Kisangani, le quartier météo, quartier Artisanal dans la commune Makiso pour ne citer que cela n’ont pas suffisamment accès à l’eau potable, les ménages souffrent, l’eau maltraitée et dénaturée ne coule dans les robinets que dans les heures indues de 2h à 4heures du matin, mettant ainsi à péril les femmes et filles qui cherchent à puiser de l’eau à ces heures-là pour ne s’en servir que des travaux ménagers et non pour sa consommation ».

Et de poursuivre :

« La malpropreté de l’eau fournie par la Régie de Distribution D’eau est un secret de Polichinelle pour toute personne vivant à Kisangani. Comme cela ne suffisait, la surfacturation s’ajoute au dos de la population dont une partie fait recours à l’eau de la source justifiée par la défaillance du service public de ce secteur, c’est une injustice sociale que nous dénonçons avec force tout en alertant les élus provinciaux de la Tshopo ».

Par ailleurs, face à cette situation, la Dynamique Tshopo mérite mieux recommande :

Au bureau actuel de notre chère assemblée provinciale dirigée provisoirement par l’honorable TANGULIYA LOBANGA Prosper d’inviter de façon urgentissime Mr KUTA BONDA Blaise qui nous sert de directeur provincial de la REGIDESO Région Grande Orientale afin qu’il réponde aux questions orales lui formulées ;

A toutes les organisations pour la défense des droits de l’homme œuvrant dans la Tshopo de se joindre à notre voix pour des raisons d’utilité publiques ;

A toutes les couches de la population boyomaises concernée par la précarité en eau potable de dénoncer cette violation flagrante de l’article 48 de notre chère constitution ;

Aux responsables de la direction régionale grande Orientale REGIDESO, d’éclairer notre lanterne sur le non traitement de l’eau nous produite, à défaut de le faire, nous ne fournirons aucun effort à mobiliser la population boyomaise pour mener des actions citoyennes non violentes à hautes échelles jusqu’à trouver gain de cause à nos revendications.

Notons que la REGIDESO, à travers sa direction provinciale Grande Orientale a, dans un communiqué de presse la semaine dernière, présenté ses excuses à ses aimables clients pour le manque d’eau qui s’observe suivi aux travaux qui s’effectuent.

Théodore Dux/Lumière News

La Rédaction
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