Plaidoyer pour la paix et la sécurité en Ituri et au Nord-Kivu

Dans un mémorandum lu le samedi 2 mars 2024 devant la presse locale par Sam Tusime Tibenderana, président de Ente Doré, la représentation de la communauté Hema à Kisangani demande aux autorités politico-administratives, provinciales et nationales d’être responsables et de bien jouer leurs rôles pour rétablir la paix et la sécurité à l’Est de la République démocratique du Congo notament en Ituri et au Nord-Kivu.

« C’est avec beaucoup d’amertumes et de larmes que nous, représentant du peuple Hema venons auprès de vous pour la énième fois présenter les déchirements, les pleurs et les blessures intérieures du peuple Hema ensanglantés innocemment il y a plus de 8 ans. Nous compatissons aussi doublement avec nos frères du Kivu qui sont très souvent inquiétés par le M23 », lâchent-ils.

Et d’ajouter :

« Nous ne sous-estimons pas l’implication considérable du gouvernement national et provincial dans la recherche des stratégies multidimensionnelles pour que les populations du Kivu retrouvent la paix et vaquent à leurs préoccupations. Nous savons que la lutte contre le M23 constitue en ce jour le cheval de bataille du gouvernement central. Le renforcement de la région en arsenal de pointe et des interventions militaires conséquentes avec la FARDC, les forces régionales pour neutraliser l’ennemi commun sont autant d’avancées que les gouvernements central et provincial ont réalisées ».

« Qu’en est-il la province de l’Ituri? Nul n’ignore que l’Etat de siège a été décrété depuis le mois de mai 2022 pour que l’autorité de l’État soit rétablie et que l’ordre revienne aussi bien dans la province de l’Ituri que dans le Nord-Kivu. Pour ce qui concerne la province de l’Ituri, malgré les accalmies filgnantes que connaissent les territoires de Mambasa, d’Irumu, de Mahagi et de Djugu, les feux semblent brûler sous le cendre », révèlent-ils dans leur mémo.

« A vrai dire, les petits sourires quotidiens des Ituriens ne cachent que des larmes intérieures en souvenir de leurs frères et sœurs, de leurs pères et mères qui disparaissent au quotidien. Nous assistons comme dans le film en saisons, à des scènes macabres qui sont machinées pour exterminer un peuple. Les Ente sont menacés. Cette ritournelle des peuples restent abandonnés à leurs tristes sorts. Si nous tablons sur des faits, personne n’est sous-informé des massacres répétitifs que les sites des déplacés ont subis dans le territoire de Djugu. Les médias sont remplis d’images des corps éventrés, des foeutus écrasés, des filles et femmes violées », martelent les membres de cette communauté dans leur mémo.

À cet effet, cette Communauté invité les autorités compétentes à prendre des dispositions idoines pour rétablir la paix et la sécurité dans cette partie de la République.

Blaise Mussa/Lumière News

La Rédaction
+243850710634