Une conférence débat sur l'état des lieux de l'allaitement maternel dans la province de la Tshopo a été organisée lundi 21 août 2022 dans la salle Jea
Une conférence débat sur l’état des lieux de l’allaitement maternel dans la province de la Tshopo a été organisée lundi 21 août 2022 dans la salle Jean Léonard Aridja de l’alliance française de Kisangani. Il était question au cours de cette activité, de sensibiliser les corps soignants et les femmes sur l’importance de l’allaitement maternel dans la vie d’un nourrisson.
Prenant la parole en premier, M. Moctar Hann, chef de bureau de l’Unicef Kisangani a remercié le ministère provincial de santé, hygiène et prévention ainsi que ses services techniques pour l’importance qu’ils accordent à cette initiative visant à promouvoir, protéger et soutenir l’allaitement maternel, exclusivement sans eau, ni autres aliments pendant les six premiers mois de la vie de l’enfant. Le chef de bureau de l’Unicef Kisangani a exhorté les participants à cette conférence de prendre un engagement pour contribuer à l’objectif national qui est d’atteindre au moins 80% pour la mise au sein dans l’heure qui suit l’accouchement et 65% pour l’allaitement Maternel exclusif.
Par ailleurs, M. Moctar Hann a présenté aux participants quelques statistiques de l’enquête nationale de MICS 2018, où il a fait savoir que 44% soit enviros 400.000 enfants de moins de cinq (5) ans sont touchés par le retard de croissance, 4% d’enfants de moins de cinq (5) ans souffrent de malnutrition aiguë ou d’émanciation dans la province de la Tshopo.
Il a également souligné que son institution s’engage à accompagner le gouvernement de la République Démocratique du Congo à mettre en place des interventions à haut impact pour améliorer le taux de mise au sein dans l’heure qui suit l’accouchement et le taux d’allaitement maternel exclusif d’ici 2025.
Le chef de bureau UNICEF/Kisangani invite à cet effet tout personnel de santé à promouvoir, soutenir et conseiller les femmes enceintes et celles qui viennent d’accoucher à mettre leur enfant au sein dans l’heure qui suit la naissance et de continuer à allaiter exclusivement les nourrissons de la naissance jusqu’à l’âge de six (6) mois.
Pour sa part, le coordonnateur du Programme national de nutrition dans la province de la Tshopo, Dominique Sekuma Lokwa, a fait l’état de lieu d’allaitement maternel dans la Tshopo où il a déclaré que le taux d’allaitement maternel dans la Tshopo est faible, avec moins de 50%. « Nous devons sensibiliser les femmes enceintes afin qu’elles tiennent compte d’allaitement maternel à la place du lait artificiel » a-t-il conseillé.
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Me Jeannot Kambale, avocat près la cour d’appel de la Tshopo, a expliqué aux participants quelques lois portant sur les droits de l’enfant avant de parler du code congolais, sur la commercialisation du lait.
Médecin au département de pédiatrie aux cliniques universitaires de Kisangani, Dr Véronique Muyobela a présenté à l’assistance l’avantage de l’allaitement maternel sur l’enfant, la mère, la famille et sur la communauté.
« L’allaitement maternel offre à l’enfant un bon départ dans la vie, un bon développement du cerveau. Le lait maternel contient le colostrum et apporte tous les éléments nutritifs et de l’eau à 88% » a-t-elle signifié avant de préciser que chez la mère, le lait maternel facilite l’expulsion du placenta et réduit les risques d’hémorragie après l’accouchement. L’allaitement maternel, renchéri-t-elle, constitue une méthode contraceptive efficace à plus de 98% pendant les six (6) premiers mois.
Pour la famille, elle réduit des frais médicaux liés aux malades et confère le bien-être social dû à l’absence des maladies et, enfin pour la communauté, l’allaitement maternel réduit des charges pour le système de santé dû aux maladies infantiles.
Il sied de noter que cette activité rentre dans le cadre de la célébration de la semaine de l’allaitement maternel, qui est une manifestation soutenue par l’Unicef et l’Organisation mondiale de la santé. Son objectif est de sensibiliser le public à la problématique de l’allaitement du nouveau-né et d’encourager les futures mamans à allaiter leur bébé.
Blaise Mussa/Lumière News
La Rédaction
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