Tshopo : Tenue à Kisangani d’une conférence débat sous le thème « Filles face au numérique »

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Tshopo : Tenue à Kisangani d’une conférence débat sous le thème « Filles face au numérique »

"Filles face au numérique" C'est le thème qui a été au centre d'une conférence débat organisée le samedi 18 mars 2023 par l'ONG Secours Juridique Psyc

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« Filles face au numérique » C’est le thème qui a été au centre d’une conférence débat organisée le samedi 18 mars 2023 par l’ONG Secours Juridique Psychologique et Sanitaire des femmes et enfants dans la salle de réunion de cette structure d’encadrement des victimes des violences basées sur le genre.

Me Grâce Komba, coordonnatrice de l’ONG Secours Juridique Psychologique et Sanitaire des femmes et enfants a expliqué aux participants le sens de l’organisation de cette conférence où elle a précisé que cette activité a été organisée dans le but de sensibiliser les jeunes filles sur l’utilisation du numérique. Elle a, en outre, fait savoir que le taux de participation des femmes dans l’utilisation du numérique est très faible. À cet effet, Me. Komba a appelé les femmes en général et les jeunes filles en particulier à s’adapter à l’évolution de la technologie tout en faisant bon usage de celle-ci.

« Nous devons utiliser le numérique pour profiter de son avantage lié au développement de notre vie mais pas pour une utilisation abusive » a-t-elle martelé.

De son côté, Me. Malisawa Abdallah, avocat au barreau de la Tshopo et conférencier du jour a présenté l’état de lieux de la participation des femmes au numérique.
Aujourd’hui dans le monde, a-t-il affirmé, les femmes et les filles ont 25 % de chances en moins que les hommes de savoir exploiter les technologies numériques à des fins élémentaires, quatre fois moins de chances de savoir comment programmer un ordinateur et treize fois moins de déposer un brevet technologique ; précisant que, l’on parle de « fracture numérique entre les genres » pour désigner, dans tous les pays, les différences entre les hommes et les femmes en matière de ressources, de capacités d’accès et d’utilisation efficace des technologies de l’information et de la communication (TIC).

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Le rapport Women in the digital age de la Commission européenne, publié en 2018, montre qu’au sein de l’Union, il existe une pénurie de compétences numériques et que celle-ci concerne particulièrement les femmes.
En 2015, 57% des diplômés de l’enseignement supérieur étaient des femmes et seulement 24,9 % d’entre elles étaient diplômées dans les domaines liés aux TIC ; et peu d’entre elles travaillent dans ce secteur. Si les femmes ne peuvent pas accéder à Internet et ne se sentent pas en sécurité en ligne, elles ne sont pas en mesure de développer les compétences numériques nécessaires et de s’engager dans des espaces numériques, ce qui diminue leurs possibilités de poursuivre des carrières dans les domaines des sciences, de la technologie, de l’ingénierie et des mathématiques (STEM).

D’ici 2050, 75 % d’emplois seront liés aux domaines scientifiques et technologiques. Pourtant, aujourd’hui, les femmes n’occupent que 22 % de postes en intelligence artificielle, pour ne citer qu’un exemple. L’intégration des femmes dans les domaines technologiques se traduit par des solutions plus créatives et offre un plus grand potentiel d’innovations qui répondent aux besoins des femmes et favorisent l’égalité des sexes. Leur manque d’inclusion, en revanche, s’accompagne de coûts énormes. Il a aussi donner quelques avantages liés au numérique :
« Nos vies dépendent de plus en plus d’une forte intégration technologique. Suivre un cours, appeler des proches, effectuer une transaction bancaire ou prendre un rendez-vous médical, de nos jours, tout passe par un processus numérique bien que l’éducation numérique reste ‘’un grand défi’’ pour la République Démocratique du Congo. »

Se référant au thème national choisi pour cette année, Me Abdallah a fait savoir que l’éducation numérique est une réalité à laquelle le pays ne peut échapper car, les opportunités d’emploi sont plus numérisées, le commerce en ligne, s’informer sur les différentes matières et autres donc les femmes et filles peuvent être égalitaires qu’en utilisant le numérique de façon rationnelle pour saisir les opportunités afin de devenir autonome et briser toutes les peurs qu’elles ont en affrontant le monde numérique pour son développement personnel. Il a également signifié que le monde numérique regorge aussi des inconvénients pour les femmes et les filles.
« Les femmes et filles font face aux différents problèmes qui ne leur permettent pas d’avancer dans le monde numérique ; notamment les harcèlements dont elles sont victimes sur les réseaux sociaux, les injures, les propos discourtois à leur égards, les discriminations, etc » a-t-il énuméré.

En effet, alors que le numérique est un véritable outil d’émancipation et d’innovation, les femmes ne bénéficient pas d’avantages dont elles pourraient en tirer profit. Elles font encore face à des logiques discriminatoires et stéréotypées, et à des biais sociaux et culturels qui limitent leurs opportunités. Aujourd’hui, et ce malgré les différentes alertes lancées au fil des années, nous pouvons observer que cette « fracture entre les sexes » est toujours d’actualité. C’est ainsi que l’ONG Secours Juridique, Psychologique et Sanitaire des femmes et enfants lance un appel à la conscience de toutes les femmes et filles afin de se conformer au monde numérique pour bénéficier des opportunités au même titre que les hommes pour un monde digital inclusif à tous pour la paix et l’autonomisation des femmes et filles.

Blaise Mussa/Lumière News

La Rédaction
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