Tshopo : Présentation du rapport de monitoring produit par l’ONG CIM et CLPADFF sur les VBG

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Tshopo : Présentation du rapport de monitoring produit par l’ONG CIM et CLPADFF sur les VBG

L'ONG Congo en Images avec les Cellules locales de promotion et d'appropriation des droits fondamentaux de la femme(CLPADFF) a présenté son rapport

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L’ONG Congo en Images avec les Cellules locales de promotion et d’appropriation des droits fondamentaux de la femme(CLPADFF) a présenté son rapport de monitoring produit sur les violences basées sur le genre dans la province de la Tshopo, au cours d’une table ronde organisée ce samedi 25 Mai 2024, au centre pastorale à Kisangani.

Au cours de cette activité, Coppens Lusuna Musafiri, coordonnateur de l’ONG Congo en Images a fait savoir que le monitoring produit reflète la situation de la femme victime des violences sexuelles dont elle fait face.

« D’une manière symbolique, nous avons quand même compris que la femme dans la ville de Kisangani est victime des violences basées sur le genre », a déclaré le coordonnateur de l’ONG Congo en Images, Coppens Lusuna Musafiri.

Selon lui, l’objectif visé dans cette table ronde, c’est d’interpeller les parties prenantes parce que nous avons les acteurs étatiques, les acteurs non étatiques, nous avons aussi les chefs coutumiers.

« Pour nous, c’est une façon de montrer que le travail que Congo en Images est entrain de réaliser requiert la participation de tout le monde. Et les autorités et nous les parties prenantes des OsC nous avons besoin de leur participation pour qu’ensemble on puisse relever les défis ».

Dans le rapport synthétique du travail de monitoring présenté par Colette Olela Molisi, chargée de programmation au sein de l’ONG Congo en Images, il se dégage les résultats suivants :

1. Dans la commune Kisangani (pour une moyenne de 15.120 cibles sensibilisées en 2023 dont + 70% des hommes) :
Les animatrices des CLPADFF ont recensé dans le cadre du monitoring, à partir de 2023, à l’issue des séances de sensibilisation réalisées :
● 62 cas d’union conjugale précoce sous forme de rapt ou enlèvement des filles mineures pour les marier après 3, 6 ou 8 mois ;
● 56 cas de mariages forcés organisés par les parents biologiques ;
● 43 cas de harcèlement dans 5 écoles visitées où les comites scolaires de suivi pour la lutte contre les violences basées sur le genre ont été mis en place.

2. Dans la Commune de Mangobo où sur les 20.160 cibles atteintes dont environ 60% des femmes, ils ont répertoriés :
● 12 cas des veuves spoliées de leurs maisons ainsi que de leurs biens dont 5 parmi elles ont été réhabilitées à la suite de bons offices de Congo en Images auprès de leurs belles – familles respectives ;
● 8 cas de viol et autant de cas d’arrangement à l’amiable ont été monitorés par les CLPADFF et qui font l’objet d’un suivi de proximité par CIM avant de les orienter vers les structures compétentes ;
● 18 cas de mariages forcés et 26 unions conjugales précoces ont été monitorés.

3. Dans la Commune Lubunga, 15.120 personnes cibles dont environ +60% des femmes).
Un bon nombre des femmes mutilées et il se dégage :
● 31 cas des unions conjugales précoces ;
● 29 cas des mariages forcés ;
● 12 cas des veuves chassées de leurs belles-familles après la mort de leurs maris.

4. Dans la Commune de Kabondo 13.230 personnes cibles sensibilisées dont environ +60% des femmes). Au total :
● 18 cas des unions conjugales précoces ;
● 16 cas de mariages forcés (dont 2 pour les veuves) ;
● 8 cas de veuves ayant des problèmes de spoliation des biens par leurs belles-familles ;
● 2 cas d’agression dont l’une sexuelle et l’autre avec mutilation du corps.

Dans la Commune de la Tshopo, par contre, 11.208 personnes cibles sensibilisées dont environ +60% des femmes), l’ONG
Congo en Images s’abstient de parler de ce site pour autant qu’ils n’ont pas eu des cas lors de leurs descentes sur terrain même si les témoignages concordants vont dans le sens de femmes violées lors des raids effectués par des inconnus opérant nuitamment.

Pour ce qui est de la Collectivité – Secteur Lubuya Bera, 8.145 personnes cibles sensibilisées dont environ +60% des femmes), il se révèle que la femme vit les mêmes réalités que dans les sites précités. Les peuples Kumu et BaManga continuent à perpétrer certaines pratiques qui sont préjudiciables ou qui portent atteinte aux droits de la jeune fille dont voici les caractéristiques :
La fille mineure est enlevée par le garçon pour être séquestrée quelque part dans le cadre de la cérémonie « Bohali » pendant autant de mois et on l’enduit de l’huile de palme ;
Le garçon fait tout pour la rendre grosse ;
Par la suite, l’un de membres de famille de celui-ci pourra entrer en contact avec la famille de la jeune fille pour annoncer la nouvelle selon laquelle elle est en bonnes mains et que ladite famille est prête pour venir remplir d’autres formalités ;
Officialisation de la relation par une cérémonie grandiose.

Notons que, cette table ronde s’inscrit dans le cadre du projet Voix et leadership de la femme du centre carter appuyé par les Affaires Mondiales Canada et exécuté dans la Tshopo par l’ONG Congo en Images. Elle a connu la participation des autorités de la police et de l’armée, les chefs de division du genre et de droits humains ainsi que les organisations de la société civile.

JULEP/LUMIÈRE News

La Rédaction
+243850710634

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