Dans une conférence de presse organisée à l'hôtel Palm Beach de Kisangani jeudi 28 juillet 2022 par l'Agence pour la prévention et la lutte contre l
Dans une conférence de presse organisée à l’hôtel Palm Beach de Kisangani jeudi 28 juillet 2022 par l’Agence pour la prévention et la lutte contre la traite des personnes (APLTP), la coordonnatrice de cette agence, Mme. Cécile Rebecca Meta Kasanda, a présenté le thème retenu pour la Journée mondiale de la dignité des victimes de la traite des personnes, édition 2022. Elle a fait savoir que le thème retenu pour cette année met l’accent sur le rôle de la technologie qui peut entraver mais aussi favoriser la traite d’êtres humains.
À en croire la coordonnatrice Kasanda, lors de la réunion de Vienne évaluant les efforts du monde sur la lutte contre la traite des personnes, les Nations unies ont constaté que les trafiquants ont perfectionné leurs actes, stratégies et la façon de commettre cette violation avec le développement des nouvelles technologies de l’information et de la communication, spécialement le développement de l’internet. À cet effet, le thème retenu pour cette année porte sur « Utilisation et abus de la technologie »
S’adressant à la presse boyomaise, Mme. Cécile Rebecca Meta Kasanda déploré le développement de cette pratique, qui est une violation grave des droits humains, commise sous différentes formes notamment l’exploitation sexuelle, la mendicité forcée, le trafic des organes et des enfants, etc.
« Chaque année, plus de 30 millions des personnes sont victimes de la traite des personnes, et plus de 350 millions de dollars sont empochés par les criminels » a déploré la coordonnatrice de l’APLTP avant d’appeler toute la population à s’impliquer dans la prévention et la lutte contre ce phénomène, et la protection des victimes, afin d’éradiquer ce phénomène tout en précisant que les catégories les plus touchées sont les femmes et les enfants.
Les femmes et les filles, a-t-elle signifié, sont utilisées dans l’exploitation sexuelle sous toutes ses formes ; les enfants, des garçons spécialement, sont exploités beaucoup plus dans des zones minières, dans la mendicité et travaux forcés.
Quant aux réalisations de l’Agence pour la prévention et la lutte contre la traite des personnes depuis son installation à 2019 en RDC, Mme. Cécile Rebecca Meta Kasanda a fait savoir que son agence a déjà enregistré 412 cas selon les statistiques actualisées il y a dix jours. 43 victimes sont prises en charge par l’agence, et 2 dossiers judiciaires ayant abouti à la condamnation ainsi que d’autres cas en cours d’instruction au niveau de la justice.
Notons que l’Agence pour la prévention et la lutte contre la traite des personnes est un service spécialisé de la présidence de la République créé en avril 2019, dont les missions sont notamment d’assurer la coordination des acteurs institutionnels impliqués dans la lutte contre la traite des personnes en RDC, d’élaborer la politique nationale en matière de lutte contre la traite des personnes, de mettre en œuvre des stratégies, mécanismes et outils de lutte contre la traite des personnes, et garantir la prise en charge des victimes ainsi que des témoins et veiller à la poursuite des trafiquants.
Théodore Dux/Lumière News
La Rédaction
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